lundi 17 novembre 2008

Je me laisse mourir au travers des bouteilles somnole seul. J’essais d’entrer dans la vie de l’autre, de savoir le moindre détail, à quelle heure il se couche, ce qu’il mange, son âge, ses études. Y’a l’envie de cueillir de bloquer la joie là dans la seconde. Ça sent la tripe la charcuterie bien faîte. Je gronde je chigne face à la solitude. L’indécence des gens qui savent pas souffrir, je suis de ceux là. L’autre siffle, le temps est bon, l’air superbe. Je défonce l’autre, un tabernacle je vend le ciboire et les saintes espèces. Je prie Dieu pour l’inspiration. L’autre c’est l’absense le désir d’écrire. Il est derrière la porte, se colle l’oreille pour entendre les murmures de la passion, veux retourner son âme une vieille veste. L’autre c’est le début de tout, sa vie, moi c’est la mort. Je crève comme un con. Impossible de communiquer la vérité ça se déballe pas. Je suis lâche, j’ai peur de l’autre toujours plus fin, toujours plus beau. J’ai pas envie de faire mon frais dans les bars et les restaurants. Je regarde dans l’œil de bœuf pour voir l’autre l’implore de mon exil intérieur. L’autre aux mains clouées aux bras écartés. L’autre je l’invente pas il passe en voiture, marche sur le trottoir, prend une bière, parle, chante, crie et moi je reste là. Je regarde tout ce mal que je fait. La nuit je la coud fébrile. Je suis dans les mains de l’autre. Maudite vache! Vache de nuit! J’attend l’autre qui fait des ménages et lit de la musique sacrée. L’autre sait vivre sa souffrance avec dignité c’est un ange assiégé. Il est pas idiot se rappelle les chansons de son père au Trois-Rivières. La télé, encore une image de l’autre ça deviens la Trinité. L’autre alcoolique un humour cinglant et caustique. Je suis un sujet de la reine. J’entend marteler. La protection de la reine fait de moi un traitre incapable de prononcer les th à l’anglaise. Je prie pour l’autre. Je m’achève dans la folie paranoide. Je prie Dieu même si tu trouve ça ridicule. La télé remplie pas mon mal incurable. L’autre rythme sa vie au métronome un tic tac constant. L’automne dans mon refuge j’aide personne. L’autre pense au froid. Le silence, les ennuis technique, ma peine devant l’autre en exil. Il raconte la couleur et les accents je crie, je crie ne suis pas délivré tout à cet autre qui sait pas les matins gris désespéré. Je fait pas assez de sacrifices. L’autre prend un verre, l’air du temps au bistro et rentre.
Avec l’autre
L’autre reçois des vieilles revues porno dans la poste, il est au ban. Je commande un hot-chicken, c’est rare, l’autre mange un rôti de bœuf. Je veux être aimant aimable. J’ai le poid du monde dans les jambes. Dans le monde alcoolique ça épate de savoir qu’un prof de sociologie en viens aux poings avec des voyous. De sa prison l’autre je le lis sans surprise. Il fait partie de ces criminels qui parlent par signe, des caids au volant de voitures sport défraichies. L’autre en voyant les anorexiques freine, des pneus crissent. C’est aussi celle là, celle là que je ne désire pas, qui se laisse baiser pour être écoutée. L’autre c’est mon double frosté à la plus sale dope perdant contact avec la réalité. L’autre attend que je replonge me tanner la carcasse. Je suis un homme un salaud d’homme qui fait des saloperies. La tête qui penche à gauche c’est un frère. Je comprend pas sa fascination pour les voyages. Je suis un individualiste. Je me dis qu’à force de travail on s’en sort mais non avec les initiales B.S. c’est bien être social. Je m’ennuis des cris au meurtre pour des pecadilles. L’autre trébuche sur l’intonation psalmodié un harnais me déchire la chair me coupe le souffle. Une vite! Il m’en passe une vite, me fait croire que le jeu de Gould se reproduit à l’ordi. C’est des barbares avec des loops des scratchs. Parler c’est crier dans une église. Le disque dur est plein. La rage est partie. Mon autre traîne les rues. L’automne dans le parc sous les ormes j’ai la colique je me vide les intestins dans un restaurant. Ça me rend mélancolique. L’autre dis n’importe quoi. Ces saloperies de musique d’ordinateur ça m’emballe pas. J’ai les pieds rivés au même endroit. L’autre s’amuse avec un cerf-volant. Je sors pas, la peur de croiser l’autre. Je déteste ramasser les feuilles dans le jardin. Je me vois avec l’autre tuant l’automne. L’autre tout à côté sans jamais lui dire un mot ça me coule le moral dans les bottines.
Dieu et la musique
Y’a que la musique de l’autre ses mots. Je suis sourd et aphone ne vie que dans le regard de l’autre. Dieu! L’autre il me fait mal.Oui Dieu! J’ai mentis. Il ment! Espère! Espère! Je me retrouve downtown in black hole. Ça me sert à rien de jouer au dur en prison je ferais pas deux jours. L’autre c’est cette machine envahie de virus. La machine a haine, la machine détruite une fois qu’on y est accroché. L’autre qui mène le yable parce que dérangé. Je scanne l’autre ai peur de lui serrer la main. L’autre celui qui a pour dernier désir de respirer l’air de l’automne c’est encore la machine qui vend un livre, un livre sur mai soixante huit. J’essais juste de faire un bout de chemin avec la solitude avec les mots comme habitude. Un psychopathe passe toujours à côté du sujet et le sujet c’est Dieu, Dieu à qui je demande un répit à qui je demande la joie de vivre. L’autre c’est Dieu il s’est endormie. L’autre c’est la partition Beethoven. Ma composition est alourdie. J’écris pas en mi mamie mais en mes mémé. Comment endormir mes remords. L’autre attend un livre sur le be-bop. Ma vie est une aurore à Maldoror une horreur, j’ai peur viens t’en la mort viens t’en je t’attend j’attend tes chants pas d’or prend moi la mort prend mon corps et sur le néant mon port me ferai lent me ferai fort haleine et gigotant titubant et centaur. Un parfum pendant que je tripote l’exacto. L’autre a le virus d’automne la grippe. Je fume des pétales de roses. L’autre en amour avec ses mains les admire, de l’or, des mains d’artiste, blanche douces aux doigts longs des mains a caresses. Tu me suit? Les softwares vont saigner de la donnée mal amanchées. J’essais de rejoindre l’autre pour que cesse le cliquetis. Je veux que la machine arrête. Ce soir c’est la pluie et le froid. “La machine la maudite machine qui m’a avalée” Pierre Flynn. Il est trop tard Bernard ta vie s’en va. L’autre construis bâtis dans ses peines dans ses plaies toi tu t’agite sur le cliquetis d’un disque dur en espérant y trouver la paix. J’ai maintenant une machine inbranchable. Mes souhaits sont exaucés. Je suis débranché plus rien ne fonctionne. La machine prend toute la place disquette,cd, filage, papier mais elle est morte. J’ai la tête mêlée dans les données et les subordonnées.
Problèmes techniques
La machine m’enveloppe, l’autre est là intoxiqué brûle pour la liberté. J’ai débuté où? J’évite les questions musicales de l’autre. La machine me nomme onan… Je fatigue crois que c’est l’apocalypse. La machine la quincaillerie pour regarder l’autre déchiqueté dépixélisé. J’admire sa façon d’être chez lui partout. La vieille machine est grabataire. Y’a le vieux de l’autre qui tousse et éternue partout. La machine obéis pas a ma tête de linotte. L’autre tout ce qu’il a tout ce qu’il fait c’est toujours mieux y’a de quoi se sentir trou du cul pourtant… J’écoeure l’autre avec mon souper de foie de veau. Je suis dans un verger mange de la tarte aux pommes l’autre est pas du genre a fréquenter l’a pital. J’avale une bouchée de travers je bave… Les montagnes sont colorées. J’ai peur de l’autre il me veux du mal. Le chien Labrador mange des pommes. L’autre a fait un crashdown sur ma machine and then fuck! His machine is all over. Le vieux chien m’a fait une faveur en mangeant mon trognon, en fait le chien c’est une vieille chienne toute douce toute blanche avec la sagesse dans le cœur. J’arrive pas a voir tout mes défauts, irascible, envieux et je pense le contraire. L’autre c’est mon frère jusqu’à la trahison, jusqu’à la demande de pardon. Bon! Le froid est arrivé temps de chauffer. La poussière brûle sur le radiateur la senteur et la chaleur. L’autre quitte son coin de rue pour un long voyage, la maison est démolie le terrain maintenant un parc où de vieux enfants s’adonnent aux habitudes toxiques alcooliques. J’en connais qui sont partis la vie est trop vache. L’ostie d’ordre est pas bon quand la totalité des psychopathes de la province se retrouvent a errer au même endroit. Je suis un phoney. Je fait semblant. La machine dors. Je suis un couard qui fuit les responsabilités. Pourtant j’essais d’écouter ceux qui m’entourent j’essais de partager la peine, j’essais de les faire rire. L’autre m’enlève cette part de moi toi t’est la machine tu demande je donne. La machine pleure pas elle attend. Je survis avec l’autre. La machine en a eu un laisse que des vieux meubles, un autre, pas même un nom que la machine a bouffé tout rond. La machine, la grosse machine est attaquée par les virus. Il veux me brûler l’air dans le nez. Je suis responsable de toute la haine que j’attire. J’essais de bâtir sur les décombres psychologique. L’autre sa notion de péché se rapproche de Dieu quand il demande pardon. Dehors on plante des arbres ça prend de la foi, foi dans la nature.
L’autre c’est un con, inconscient, ignorant avec de gros mots pour salir pour démolir. Je suis l’autre,c’est de la folie entre la machine et le téléphone, l’autre précède le software d’un adjectif possessif. Je téléphone raconte ma détresse mon manque de foi pourquoi j’en suis rendus là la machine sur le dos avec mon gros ego je vais a vaux l’eau en hiver pas de bateau. La grosse machine s’emballe pas elle a le temps de me tuer. Pas de faveur pas de quartier pour les mals-aimés. Reste qu’a oublier ton nom ton âme ta raison et aller encore une fois voir le fond. L’autre est sortis de l’a pital il va mieux c’est une façon de s’éloigner de la machine. C’est terrible ces être malades qui tuent et on besoin de reconnaissance. Ils écrivent tous ce sont d’autre. Tu ne tueras point, j’ai pas de désir meurtrier. Ce soir c’est Babel et les machines, les infections, les disquettes hors réseaux, de dos à window’s avec moi ma guitare sur le dos, des manifestants passent dans ma paranoia je crois en être la cause. La fin du monde à Babel sur la Catherine les machines bébelles s’effondrent. L’automne se couvre de couleurs même ici dans le bas de la ville les arbres s’enflamment sur fond bleu et blanc céleste. La machine prend tout mon temps comme un syndrome géant. Écrire c’est dire la machine me contrôle. La vie c’est pas tomber dans l’insignifiance et se battre avec la machine. Je suis aliéné, par, avec la machine. “ Please reboot your system to clean your trojan” “ Redémarrez vôtre corps pour nettoyer la capote”. La machine prend trop de place. J’aide personne avec cette grosse machine. Je suis seul devant l’écran néant bien loin de l’autre. Dans la grosse machine y’a des master des slaves une vrai sado-maso.L’autre c’est toujours sa t’chum son t’chum. La machine c’est aussi un édifice en construction une structure d’acier des dalles de ciment qui ploie mais ne rompt pas. Je veux être aussi vrai qu’un faux mensonge. Ai mangé un bol de corn flakes ça change rien dans la machine. Cet après midi je prépare un pain de viande. La machine fait de moi un malade dans tête,faire plier sans abattre, plier surtout les genoux, un homme a pas le droit de se tenir debout, ça plie mais ça ne s’écrase pas. La machine télé câble viens de flancher. Je veux oublier, la machine s’enraye ça donne une pause. Je me branche sur d’autre canaux. Elle répond avec des voix enregistrées. La machine, la machine m’enrobe, ses fils se lobent dans mes globes. L’autre vie dans la machine ça le bâdre pas. Je cherche des valeurs et même Dieu je le sent si loin de mes histoires. Le gars de la machine câble télé est passé la machine est revenue des problèmes de programmation les fils étaient pas bien branchés pour la musique les canaux filtrés. Des pattes de panthère rose avec l’inscription “On t’encule quand tu dors zzzzléa”. Je sonde la machine pour savoir si l’argent est déposée, un minable vingt quatre cents apparaît dans l’écran. Petit matin gris l’halloween est finie en Europe ils fêtent la Toussaint. L’autre s’est emporté avec la machine. Quand l’autre part j’entend un murmure, il est toujours sur une gosse toujours pressé. Il est parfumé pour jouer dans la machine, la machine câble-télé fait penser en anglais. La machine entre maintenant par le radio j’écoute d’une seule oreille. Il est fou l’ostie! Il marmonne ses phrases tout en retenues. Il est une bouteille brassée prête a exploser. Dieu se charge de tout. L’autre ça met de la vie dans ma vie, ma vie défaite et morne ma vie de moine sans ordonnance. La machine câble c’est le show à perpétuité. L’autre en représentation pas plus réel que ce qui se passe dans ma tête. La machine a des clusters des bouquets? Des grappes d’information, me suis assis pour regarder écouter un mélange de machine câble télé radio avec l’autre au téléphone.
La peur
Première neige à Montréal. La police me harcèle une voiture de la Sureté du Québec me dis des mots incompréhensibles dans son microphone. C’est le retour de l’hiver, le retour de ma paranoia rampante. Les gardiens de la machine me poussent à bout me mettent hors circuit. Bagnard du temps qui passe avec pas loin l’autre, la machine est bien réglée elle récupère vite pour me faire perdre la raison l’esprit. La machine téléphone s’emballe, une boîte vocale téléphone, une odeur de marijuana dans le nez, je reste là dans les meubles de la machine. Je reste là avec une couronne d’acier qui me serre le crâne. La machine, même sortis des chaînes d’assemblage, la machine tire encore mon jus me presse sans pitié. La machine câble télé me donne un message “c’étais seulement quelques minutes”. L’autre semble pas savoir mes écarts avec la réalité ma perte d’optimisme cyclique. Quand j’entend parler fort j’ai peur ça me tue l’autre est partout dans la machine câble, la machine radio, la machine télé, la machine informatique. L’autre c’est la machine qui use juge et condamne. Une bordée de neige, la machine contrôle pas ça, dehors c’est tout blanc. Je pense a mes apparitions dans la machine radio ses murs m’écrasent. Je pleure une fois l’automne finie, les voix me disent “y’a pas de prisonnier politique au Québec” “ Qui en fasse donc de la radio communautaire” “ Ces gens là vivent dans l’angoisse permanente” Je veux me débarasser de la grosse machine.
Elle broie des corps, elle broie des cœurs, elle broie des âmes. Je communique avec la machine et les être qui sont dedans. C’est un flux et un reflux ça me subjugue. Les voix me disent “Christ de niaiseux y’a des kalisse de bonnes peanuts” “Y pense qu’on vas mourir”. La gueule de l’autre dans la machine câble me reviens pas, tout ce snobisme tout ce semblant. L’autre vide son sac, une brosse avant l’échouerie, il me donne du grand homme. Je tombe pas dans le panneau. Je sais que je suis rien, rien qu’une vie qui passe. Ça reste toujours un combat que je livre, un combat contre ma tête de fou mon état. J’ai lu de très mauvais poèmes à l’a pital, le poète en a écris vingt six avec son prénom un peu partout dans les mots épars. Ai discuté de la vanité de la façon de poser. Je veux juste être un humble fou.Arrête là! Arrête là la machine. Dehors c’est l’été indien, la fenêtre est ouverte, les gens parlent fort. À l’a pital on mange de la marde d’où ça viens tout ça. Faut pas écrire n’importe quoi. Il pleut, y’a trop de ces autre et la machine me serre la nuque a pleurer. Jour du souvenir triste souvenir des morts pour la patrie. What’s the matter you? Je vais essayer d’être heureux. Y’a rien de plus horrible que la machine en guerre. J’arrive pas à m’asseoir et regarder la machine câble. Y’a des terres arides chez moi et chez l’autre. La rencontre ne se fait qu’au bord de la mer du désespoir par grand vent émouvant sur l’écume des jours pénibles. L’été des indiens est déjà finie. La grosse machine va partir. Un borderline peux traverser la frontière d’un côté le gouffre sans fond de l’autre… Mes réserves, mes fonds machines fondent. L’autre me téléphone me donne du camarade avec l’accent slovaque. Je lui ais dis de prendre un bâton pour tuer le temps. Il tourne autour de moi dis que ça se passe pas comme ça dans wing. Il a une grande gueule. Quand il me serre la main il glisse ses doigts sur mes doigts. La machine lui arrache la peau des fesses et il s’entête à courir. Il travaille dans les machines de la machine. L’autre s’imagine pas le jus que ça me tire comme si la machine était branchée dans mon âme avec des pulsions algorythmiques. Ai mangé le foie. Y’a rien de romantique dans les bits et les octets. I know i’m shit and who care’s one more moron in a bundle of moron trying to keep up the beat with the machine. Who win’s at last not me. I’ve alway’s been a loser losing is temper over a motherboard and handling words with la délicatesse of a carpenter.
Les feuilles sont toutes tombées des nuages gris parcourent le ciel. Ils graissent l’arsenal pour combattre la prochaine tempête. L’outillage au service de la machine. Les mots se précipitent dans la bouche de l’autre. Il a l’urgence de dire. Hey Dieu! Je veux bien t’entendre mais parle moi montre moi le chemin du courage des humbles. C’est quoi ton problème? Tu te crois privilégié? Si, d’une certaine façon. Je me perd plus dans les ruelles obscures. Je sait pas où la vie me mène jusqu’où la psychose mène. La machine veux me vendre du viagra ça me tue. La machine se bat, le combat est inégal, je suis trop faible, elle est toujours là pour me rappeler mon passé d’inadapté. Faut en revenir de la machine, s’accrocher à un esprit sortis des morts. J’ai pas les mots pour parler du grand esprit où toute chose s’épanouie dans ses capacitées plurielles. La machine veux pas savoir que je suis dans l’erreur. Je cache ma culpabilité le sentiment de ne pas être à la hauteur. La machine m’enveloppe de son psychédélique, ma psyché délire. Hey le chien! Hey le chien! T’auras rien t’est rien et tu resteras rien qu’une merde gelée sur le trottoir. Le polyester s’est incrusté dans ma chair en brûlant , l’éther m’a fait connaître un monde étourdissant et pourtant je meurs à petits moment les yeux dans la chaux les poumons agonisants.


Aliénation continue

Ce matin ils ont sortis l’arsenal, les tracteurs, les chenillettes, il neige sur le sud du Québec. J’ai pris ma douche. J’aime mon odeur je me parfume. Ai l’impression d’avoir une couche en moins. Il fait froid les moineaux cherchent la chaleur ils se perchent sur la passerelle. Premier dimanche qui a un air d’hiver. Quand il neige ça m’enlève un poid la nature les éléments me disent tout doux tout doux. L’hiver est encore là quoi que les hommes fassent, quoi que tu fasse. Les édifices prennent des couleurs pour célébrer la machine. L’autre joue mes mélodies un octave trop haut pourtant je compose avec l’autre. En Espagne un pétrolier s’est échoué ça fait mal à la mer. En écoutant une émission de la machine radio, de la musique feutrée, j’arrive à me sentir un peu mieux. Je veux être aussi bien avec l’autre. Je me suit fait un bol de soupane, du gruau, ça aide a passé les temps difficiles, de l’avoine pour les vieux chevaux fatigués ça rend le temps moelleux et l’esprit calme. Ai préparé mon pâté chinois. Je pense à cet oncle au prénom hongrois. Dans les fêtes il dansait une gigue tirant sur le flamenco. L'autre dans la joie les rires l'autre qui pleure ému par les chants. Avec l’autre tout est entendus confondus. On oublie vite les recenseurs d’événements neurologiques devant la machine. La machine industrie a plus besoin de moi. Je compte les flocons de neige pour passer le temps. La neige fond, pas de trace sur le trottoir. J’accueille l’autre l’écoute partage son espoir, ma solitude est meublée par la machine. L’autre s’y prend de la mauvaise manière il s’enfonce dans la drogue et l’alcool. Ai téléphoné à la machine prestation mon dossier est en ordre. L’autre est insignifiant dis que Camus ça marche comme si c’étais de la marchandise. Il me fait les potins de magazin, de boutique. Essayé de parler à une téléphoniste le contact se fait pas. Incoming, outgoing, upload, download ça rentre ça sort de bas en haut de haut en bas. La machine argent me téléphone pour m’expliquer que je suis inscrit au relevé de compte virtuel. Je demande la poste c’est plus tangible. L’autre me nomme une série de software j’y comprend rien c’est un langage hermétique du vent du foutu vent et l’autre qui sent l’alcool. Qu’est ce que je fait dans la machine avec Master qui m’observe qui… La machine, la machine paranoia. Je suis juste un homme qui s’accroche à Dieu contre la machine. La machine tue, elle tueras toujours pour farcir le fond débile de l’humanité. Des jeunes souffrent dans la machine ils crient et gueulent sur la rue dans la nuit. La machine les rend rebelle. L’autre me montre les images de la machine on partage un spaghetti. L’autre crois que les transports en commun font des profits. Le métro, l’autobus, le train sont des parties essentielles de la machine, le trajet du gagne petit subventionné par la machine. Je sait pas pourquoi je prie j’ai cette liberté. L’autre a un français si impeccable ça n’existe pas il hausse jamais le ton. Il parle de bondage de masochisme de fétichisme les gens s’éloignent de la machine, ils croient, en s’adonnant a leur perversions. La vie est bonne je sais pas comment la prendre ce poid sur le dos. La machine m’envoie ses représentations j’y crois plus, le show est terminé la mise en scène c’est pas moé. Lentement faut faire son chemin dans les mémoires afin que même la mort oublie. Si j’embarque dans la machine j’en ferai jamais assez, toujours des insatisfaits prêt a bitcher. Faut mourir à elle la machine. Après tout je suis heureux malgé tout y’a des matins comme ça où je suis content de me réveiller chez moi. Ma dépendance affective me fait détester la machine. I’m full ! Je suis plein des musiques, des sons de la machine. La tête veux m’éclater. OK ! OK ! Je le sais que je suis un tout-nu je sais pas ce que ça veux dire ontologiquement mais la crisse de machine elle est ontologiquement là veux veux pas. Dehors il neige, j’ai vus un soldat en tenue de combat au métro Mont-Royal. La machine me persécute je me sent surveillé je fait un ou deux kilomètres pour trouver un cahier. Pour vivre faut travailler, faut suer, faut chier, faut pisser. J’ai plus envie de prier. Un technicien est stationné devant l’immeuble. Je suis un mort-vivant un homme sans vie à l’économie mentale déficiente. Rendre la machine responsable de tout c’est avouer mon caractère irresponsable. C’est une question de résistance, résister au temps qui passe de cette façon, essayer d’annihiler la chronicité de l’angoisse. Il a neigé, il fait froid, j’en profite isolé dans mon studio quand l’autre est là je peux rien faire. Dans vingt cinq jours c’est Noel les journées lumineuses reviennent. Premier dimanche de décembre le froid et la neige sont là ai regardé les spectacles sportifs. Je me surprend a prier devant l’écran. Pas de visite ce dimanche je suis sur le cul. Avant ma conscience de la machine où étais-je ? Je m’amusais c’étais cool je broyais mon destin. Les larmes les émotions brûlantes ce reste des nuits d’hier cette nostalgie du temps où je brûlais a rendre coup pour coup. Je suis dans une galerie d’art j’examine les vernis des bois de finition devant quelqu’un qui m’invite a revenir. Comment nommer cette entité cette chose qui subjugue qui aliène a faire des parias des humbles involontaires dans la criante stidente richesse, une machine sans cœur sans complexe. Rien pour l’arrêter elle et les substances utilisées pour se débarasser des âmes non conformes. Je partais pour l’école ivre de café sucré comme un sirop. Je faisait acte de présence. J’y arrivais pas elle me prenais dans sa roue la plus cruelle me faisant tourner pendant des années. Étourdis enfonçé dans la confusion. Elle me vole du temps ne donne rien. Les softwares doivent être uptodate. L’autre va faire la baboune à la mi-décembre. Parfois j’ai de la nourriture émotive c’est rare. Noel s’en viens, Christ de savior is born je dois garder l’esprit. Je vois que les éclairages festifs. Mon âme va débouler pendant ces journées d’avant le solstice. Si j’étais pas si niais avec le mot machine sa répétition obsessive. Une machine quand j’étais enfant c’était une automobile. Maintenant c’est un réseau, un filet qui entoure la terre qui peux vous retrouver ou vous perdre. L’autre plus loin il est mieux. Y’a que le courrier de la grosse machine qui démarre toute seule. L’autre la machine et moi c’est un échange. Il tourne en rond j’écris cette histoire de con, voyons donc ! Journée mi-soleil mi nuage. On a cogné chez moi par accident. J’ai du répit le matin. Décembre y’a plus rien, plus de feuilles, plus de vert, que des arbres nus et le vent de l’hiver. L’autre a installé un système d’exploitation sans laisser le mot de passe. Ce soir plus de connection ordiné que les outils usuels. L’autre me demande si j’ai lu la Nausée de Sartre, je me souviens plus. Il dialogue avec la machine des jurons, des flateries, elle en redemande. Ai trop mangé, sandwich jambon fromage goberge chips laitue ai mal à l’estomac. L’autre enlève mes idées suicidaires. L’autre connais la musique par cœur il identifie l’auteur, le band, l’interprète, il connais les gens de la musique en canne. L’autre se fait plus rare. Faut jamais la nommer jamais la décrire seulement l’évoquer dans toute ses ramifications. Je nomme vie ces instants avec l’autre le bum du bas de la ville toute ses vies brisées, altérées, dénudées dans les quartiers du centre. Les aliénés vont dans les entrailles courent à la mort plus vite que la tempête. Personne ne se défend on prend les coups, se drogue d’illusion, de fausse lucidité. Ai préparé la soupe de l’autre ça me fait plaisir j’aime regarder les gens manger, l’appétit c’est essentiel. L’autre dis « si tu me donne une couple de tout nus » une couple de minutes. Il me flaube tout ce qui me reste de cervelle. Il remplace par des disques durs des gigs des rams. Je parle de succès, d’argent, l’autre élégant reste muet. Y’a une trace de neige. Parfois il me suggère sa vision me traite de loser. Son pouvoir d’où il le tiens ? Sa manie juvénile de vitesse. Je commence a espérer. L’espoir c’est bon pour les chiens qui attendent un os ça fait passer la rage de travers dans la gorge. Je suis seul face à l’hiver ordiné des tempêtes de données se bousculent dans ma tête. Ai écouté l’autre lui ai parlé de l’a pital l’endroit du dernier recours l’endroit où on ramasse les éclopés pour essayer de recoller les morceaux et les renvoyer s’écraser dans les murs. La paix, la paix l’hiver, la paix de l’hiver c’est la grisaille. J’ai envie de pleurer mon Dieu…
L’esprit

L’autre veux que je le suce en s’égarant dans l’île Sainte-Hélène il parle de sexualité de la futilité des fantasmes inassouvis. Noel c’est la délivrance pourtant mon joug pèse des tonnes redoux. Me réfugie le long des phrases en bordure des mots. Noel j’y crois comme espace où refaire le point et pardonner à tous. C’est la guignolée l’autre donne. La machine c’est ma violence contenue, harnachée, je me promène au pays des âmes déglinguées. Je suis abrutis personne est responsable. Le zip drive sille il siffle. Je me met à genoux et prie. Je suis encarcané dans la soudaineté des événements. Le statique c’est pas moins puissant. Ça force à l’analyse. De vieux airs de Noel sur des microsillons égratignés. Je mange les restes d’un buffet donnés aux employés. Je l’aime bien quand même l’autre… Il a besoin d’attention lui ai préparé un sandwich et deux œufs frits. Par la fenêtre les arbres nus, une mince couche de neige, le gris, le brouillard, je suis là enfermé dans mes souvenirs de vieux copains perdus. L’autre est reçu chez les grands, les mondanités il déteste, les phrases toute faite, les anecdotes insignifiantes, dix jours avant Noel. C’est ensoleillé. Je lis des passages d’un livre spirituel. Je parcours la machine, zappe, ouvre un livre, décroche le téléphone, personne au bout, ils sont morts. J’attend une parole pour apaiser la machine. Je sent la pression, les retrouvailles des fêtes, y’en a plus pour longtemps l’hiver la vraie vas arriver. Je suis chien sale ai mis l’autre à la porte. Ai besoin d’une femme. Ma prestation est indexé de un point cinq pour cent ça donne douze dollars. Je chasse mes rêves. L’autre téléphone de chez moi, deux ou trois appels. La spiritualité c’est parfois ésotérique. Je suis incapable de faire trois ou quatre choses à la fois. L’autre me parle des quartiers snob aux allures bon enfant. Cette histoire de machine ça rappelle le nom d’un club sportif. Maintenant j’ai un laptop de deux gigs des problèmes avec la power bar. Des Ave Maria à tour de bras dans une semaine c’est Noel toute les émotions me passent dans l’âme je crois à la trève à la réconcilition. Longtemps j’ai crus à rien. Jusqu’où je peux aller dans l’hésitation la demi-mesure la forfanterie. Ce soir c’est plus de la sensibilité c’est de la sensiblerie. Ma vie passe comme un nuage devant une étoile. T’est peureux Bernard tu t’invente des histoires de machine comme un destin inéluctable.

Dépendance affective


Je souhaite de la neige à Noel, de la neige sur mon âme transie. La machine et l’autre je les aime et les déteste. Quelquefois je suis chez moi quand les objets restent en place que je perd rien. L’autre c’est la gaffe dans ma vie. Je suis dans un endroit où y’a de la souffrance on se paie ma gueule avec du lard maigre. La veille de Noel c’est l’irritation. Dans cet avant je suis écartelé entre les amis, les voisins, la famille. La neige fond, les routes sont glissantes le veglas empêche les réunions de famille. Enfant j'avais ma part de rêve dérobé au master. Mes pleurs dans les bras de… Ensemble on regarde le monde s’effondrer en se laissant tomber dans l’abyme. Ce soir je vois moins noir. Je fait de l’hyperventilation, un homme veux me faire signer des papiers il me parle de Heidegger j’y comprend rien. Il y eut un temps où heureux sans trop de conscience je savourais les choses, affamé boulimique de la vie après ce fut ma débarque, la machine prenais le dessus, m’envoyait aux enfers mécanique. L’autre est revenus m’écoeure, toujours le mot pour contredire. Sur la rue j’ai croisé un amoché. Quand il passe le seuil j’entend des insultes des mots pas de sens. Ramène la réalité elle semble s’effriter. Je cherche le calme. Pour les assassins croire en Dieu c’est avoir le cancer du cerveau. Am I fucking stupid or what ? J’en ai assez de l’autre je veux juste qu’il me crisse patience, juste cesser de partager cette maudite machine. Dieu ous que t’est ? Je te prie que ça finisse et vite cette observation perverse cette relation avec l’autre. Je vais sauter Dieu, je vais sauter… La folie la peur l’angoisse tout ce mélange pendant le solstice. Ça commence raide à matin une ride au supermarché des fonds insuffisant des visages vert des gens impatients s’injuriants. Ai préparé la garniture des pains fourrés. Prépare un punch je rie beaucoup tout le monde est gentil me retrouve avec la voisine le versant d’une vallée poussiéreuse. Elle dis que je suis pas assez connus que j’ai pas besoin de faire la chicane suis entré dans un amphithéâtre au plancher de terre battue. C’est vraiment la veille de Noel après le soleil c’est le silence. Une subversive qui me trouve con. On m’encule ! On m’encule sec ! Sans vaseline le papier sablé pour me torcher.

Virus divers

J’ai la grippe suis fiévreux, tousse, la chiasse, its been a long time que je me suit pas sentis comme ça. Je me suis empoisonné avec du porc pas dégraissé. Pris ma douche, la fièvre a baissé, ma toux est grasse. J’ai déjà eu peur d’être empoisonné par la machine, ai levé la garde et suis intoxiqué. J’ai des bouffées de chaleur chaque fois que je fais un pas. J’ai la flore intestinale à zéro, je chie de l’eau, sans parler des hémoroides. Ciboère que j’ai chié ! Une diarhée ! J’arrive pas a me rendre au fond des choses la merde et le crachat ça laisse pantois. Ai brûlé mon pull neuf, déjà ça cloche, pas envie de parler de mes turpitudes de sale con. Je respecte rien d’un monde si dur. J’ai besoin de tendresse. J’accepte pas… J’accepte pas… Quelqu’un a enlevé la ouate dans le contenant de tylenol l’a enlevé pour la replacée. Je suis prisonnier autant de la folie que de la machine, je me perd, je me perd solitaire dans des jeux sacrilèges. Ai fait le marché, la caissière m’a traité de cochon, reçu de la visite. Je sais plus où va l’argent aucun souvenir d’un quatre dollars dépensé. Rien mangé de chaud le virus disparaît. La vieille fratrie s’use le père est vieux. Je me prend à rêver, des désirs de reconnaissances inconciliable. Je cherche, ai peur de trouver une déception, les années filent.

White spirit

L’année s’achève. L’autre téléphone prend ses messages me contredis sur la qualité de l’air en hiver. Les fantômes du passé reviennent, ils me chassent au confin de mon âme. Rien à voir avec la production d’une vie d’esclave. Les chaînes sont plus les mêmes. Parfois apparaissent des mirages des visions de vie abondante. Mais non ! Mais non ! Y’a pas de cadeaux le mirage c’est dans le désert froid de l’hiver. Je pense à un Dieu généreux qui me laisse tout mon temps. Dehors c’est du verglas. Les trottoirs sont glissant je marche dans la rue. Je pense aux usines le jeu de la production de la compétition. Je termine l’année en compagnie de la machine radio y’a eu des peines trop peu de joie. Suis face à moi écoute ce que mon cœur dis. Je pense à l’autre, la vie, la ville et avant, avant enfant entouré d’enfant maintenant adulte et seul. Sweet Jesus ! J’attend le cour normal des choses sans savoir ce qu’il est. Jour de l’an les trottoirs sont glacés une missionnaire essaie de me refiler un chapelet, une punk compte sa monnaie. Je passe jette un regard et répond non merci ! Dieu le premier de l’an qui croire promesse de félécité et défaite continuelle. Je pleure en écoutant Rising de Springsteen. Je transpire dans mes bas de laine ça laisse une odeur. Une punk fait des arabesques sur la glace dans le parc. Cette vie, cette vie d’avant la machine a laissée des plaies à l’âme et au cerveau dans mon corps et mes vieux os. Un bistro enfumé au malheur discret, vêtements sales d’anciens jeunes jouant au héros désespéré faisant vivre la machine à coups de pintes de lager. C’est l’hiver, le vrai hiver j’ai mal à la tête. Janvier, janvier les mois froids qui commencent le smog invisible qui encrasse les poumons coupe le souffle. Ai marché dans la ruelle glacée et sombre bel endroit pour finir mes jours. Ma façon d’être me rapporte un peux j’ai de la difficulté à changer. Au terminus d’autobus des gens pressé achêtent les tickets. On annonce les départs dans le bruit un homme se rase dans les toilettes. Je regarde les reflets sur la céramique orange. Je me décide pas à partir. Dehors il fait tempête de neige la météo prévois deux centimêtres il en tombe vingt. Chez moi c’est la centrale téléphonique de l’autre d’après lui y’a rien de compliqué il dis « Je vas yinc eregarder mes mèl » Ma vie à chaque moment menace d’éclater. Combien de ratage combien de recul pour bien me cogner sur les murs. Ai posté un mail. L’hiver me rend mélancolique. Je demande à Dieu de faire sa volonté « Le fou est celui qui a tout perdus sauf la raison » Ai besoin de constance de solidité à tant entendre parler de Dieu j’en fait une indigestion. Les histoires sont toujours les mêmes puisqu’il n’y a plus de fou assassin juste la folie ordinaire la folie du quotidien castré. Je regarde les traces de pas laissées dans la petite neige. Des fécès dans le fond de la cuvette. Un ordi en mode veille. L’autre me fait sentir moins que rien c’est l’écart entre bien portant et mal aimé. J’ai pas toute ma tête dans ce monde je cherche des repères. Je ne suis qu’un produit mal fagoté un objet cheap jeté aussitôt déballé. Épiphanie, ensoleillé et froid. L’autre me promet une surprise. Je me soigne la gueule dehors y’a une trace de neige. Ici ils parlent tous de thérapie. Mon Dieu comment je deale avec ça. Je regarde les voitures dans la rue en écoutant de la musique folk. La télé la radio laissent entrer des parcelles d’univers traitées par d’autre. C’est l’hiver le froid qui mord. Le soleil se couche. Dehors tout ces gens qui se battent ça me fait peur. Je me prépare a manger patates carottes et semelle de botte. Ce soir je lis mes vers de mirliton à la radio no fuckin dream ! Je courre aux rêves. Le murmureur a demandé douze dollars j’ai refusé y’a des patates sur le feu. La radio accompagne ma solitude. J’écoute pour entendre je ne sais quoi. Un cri de mélancolie ? Les criminels à la petite semaine m’ont cassé, cassé net, je recolle encore les morceaux. Dehors c’est toujours froid. Désolé je suis pas un végétal un légume de la peine à me trouver seul dans l’hiver. Avant j’étais fier de boire trente six bière en quelques heures. C’étais courir après les ennuis. Je prie quand même à genoux.


Hiver psyché



Dehors il fait très froid fait froid a péter les clous. Je prend un autre café et tartine mes toasts de beurre d’arachide tout est blanc même l’asphalte blanchie par le calcium. J’ai toujours mal la tête veux m’éclater. Dans le bar une affiche « À l’intérieur de cet établissement la vente et la consommation de drogue sont interdit ». Je lisait en m’enfilant des cerveza. J’aimerais que tu entende Dieu parfois t’est si silencieux moi j’essais d’y croire à la vie mais mon mal, les professionnels nomment ça de la co-morbidité. Des désirs de mort qui se superposent s’entrelacent en tout. Dieu j’ai un toît. L’hiver nous bouscule nous écrase. Il neige encore une tempête on vois pas de l’autre bord de la rue. Une jeune fille m’a salué ça fait ma journée. Je vois des signes dans tout, dehors il fait moins dix sept dix huit. Froid a geler les crottes. La vrai froidure, ai rentré les bacs à recyclage. Ai renouvelé l’ordonnance du psy je mange du chien enragé. Mon passé ne fut qu’un cauchemar peuplé de tatoués et de motards. Ce monde où je vivais, le moindre bruit était une menace, les voix incompréhensibles. L’autre a maintenant les yeux jaunes, une hépatite ? Un reste de vie dissolue qui s’affiche dans son regard va il revenir ? Moins dix huit, à la radio de la musique sud américaine. Pour l’autre y’a jamais de problème c’est pas compliqué c’est facile moi j’ai de la difficulté a faire cuire un œuf. Flashback le monde éclate ça disjoncte y’a une odeur de chair brûlée de gras calciné. Le détecteur de fumée, la sirène des pompiers. Le disque dur est partis y’a trop de je de moi là dedans. L’autre est partis avec le disque dur. Il cherche un abri partout on le repousse pas d’argent pas de place dans les refuges. Il marche toute la nuit moins vingt c’est trop froid pour penser. Il dors dans le hall. Je me sent insignifiant devant la terreur. C’est un de ces matins frette les cheminées fument. Un vendredi d’hiver y’en a eu beaucoup. Le ciel est bleu l’horizon gris la journée s’achève. Lampadaires à l’éclat jaune, clignotant rouge des voitures la nuit approche l’autre est passé « Viens tu faire un tour a… » L’autre me dis bien des choses. Sa réalité est difficile à saisir. J’ai vu la compassion dans les yeux de l’autre. Je lui en suis reconnaissant. Vingt deux heure trois dehors j’entend crier « Arrête ». Je suis pas prêt a absoudre l’autre de ses jugements critiques. Petite neige dehors, le record c’est moins trente et un. L’autre toujours l’autre pour qui tout est simple, ça obnubile tout disparaît derrière lui la musique des années quatre vingt en fond sonore il avait onze ans la musique le « gèle ». Je pense à Damas ce prénom prédestiné mon chemin je l’ai trouvé. Je suis impuissant tout les empowerment n’y peuvent rien. J’entend frapper sur l’enclume le marteau et le fer la guerre ils vont nous y mettre bientôt les salauds. L’autre essais de réparer le disque dur je doute qu’il y arrive. Dehors y’a rien a voir les mêmes rues, les mêmes commerces les mêmes promeneurs du dimanche. Une dame me traite d’innocent.

Là ou je souffre


L’autre me remercie d’être là. J’arrive de la pêche aux poissons des chenaux, les poulamons a Sainte-Anne-de-la-Pérade quoi dire des cabanes sur la glace de la rivière. Ai vu une lune rouge ce soir. Je suis brûlé je peux pas écrire. Je sent le poisson. C’est une pêche pépère au chaud me suit fait aller la gueule toute la journée ça mordais. Sur le chemin de retour y’avait de la poudreuse on voyais rien. Il est sortis de l’a pital on a discuté question de faire le bilan le pourquoi du comment. Ai tout perdus sur le disque dur reste que ma mémoire cervicale biologique. L’autre a un parfum de muskol, une solution contre les moustiques, dans le bois ça va mais dans le métro c’est étrange. Tout ce que j’ai soudé, peint, sablé, vernis, découpé, brûlé ça m’a laissé un trou dans le cerveau de la grosseur d’une balle de ping-pong. J’ai perçu un ton bienveillant dans sa voix c’est rare et ça fait du bien. L’autre tiens pas en place, souvenir de la piste de danse en stainless steel où les corps se frottaient. On a encore gueulé il est aussi borné que moi. La suffisance de ses trente cinq ans sa manière dérisoire de voir la vie sa façon cruelle d’aborder les choses essentielles remplie d’ironie. L’autre se sent menaçé il fait venir les policiers. Dehors on gèle c’est un froid désolant y’a une petite neige qui ressemble à du crachin. Dans ce froid les images de buisson enflammé réchauffent pas. Je sent tout le monde sur les dents le froid et les accidents. Mon cou se tord, je sais pas si c’est le froid ou les remords. La culpabilité qui me paralyse pourtant j’analyse je regarde les faits, rien n’émet. Le froid m’épuise et janvier n’en finis pas. Je suis à bout de tout la lune rouge me ronge la lune rouge m’allonge. Tout ça c’est tissé sur des rumeurs de guerre en février. Le monde de l’autre s’effrite il essais d’être en contrôle d’éliminer les parasites de sa vie. Je suis incapable de parler, la peur le fait changer de personnalité un vieil homme violent et un enfant cultivé doux et délicat. L’autre part en ambulance la peur fait son œuvre l’angoisse l’étreins à mort. La radio, j’arrive pas a dire pourquoi je participe je me fait hair. They say I’m a psycho who knows ? Dieu est pas américain ni Irakien pourtant ! Ce matin il fait moin seize la façon snob de dire « suis allé dans le nord ». Le passé c’est beaucoup cette cicatrice sur la joue droite. L’autre retourne à l’a pital trop souffrant en perte de contact avec le réel il se flagelle pour ses erreurs. L’autre c’est moi aussi je compatis j’ai mal pour lui. Souffrance si tu voulais partir le laisser là et mourir. J’espère qu’ils vont le remettre sur pied lui rendre un peu de raison. J’entend l’autre crier « donne moé un refus de traitement » L’autre me dis de pas entretenir ces pensées là d’arrêter de me hair. L’autre est attaché sur son lit d’a pital. Who the fuck am I ? Il crache sa haine avec de la compagnie. L’autre a de faux papier une bonne façon de perdre son identité.


Je pense à l’autre désorganisé sous observation à l’a pital un rayon de lampe de poche sur les yeux. On entend gueuler hurler et gémir dans quel endroit je suis. Pas question de brunch ici des toats molles des céréales du lait et du café de chicorée c’est le petit déjeûner. Je sait pas pourquoi j’étais là l’alcool ? En compagnie d’être aussi seul que moi j’y reviendrai pas. J’entend les râles de l’autre dans ses hallucinations sont sentiment d’être tout puissant de contrôler toutes sortes d’ondes par la pensée et d’être le jouet d’une machine. Aint no rock’n’roll star life. L’autre a l’humilité de sa cadence psychotique d’importance sidérale. Il neige. L’autre admet pas ses erreurs les mots se projettent hors de sa bouche il a pas le temps de les dire. Montréal est blanche vierge. L’autre a peur tout ces visages menaçants. Il veux mourir assis sous un arbre dans le froid s’engourdir. Les morts vivants jettent des sorts à Montréal blanche. Il reste encore un beau grand boutte d’hiver a passé. Je vie à bout de bras à bout de mois. Pas de nouvelles. L’autre souffre dans son aile de grabataire. Ne pas faire de liste d’épicerie pour Dieu. J’attend l’autre il sortiras aussi pâle que la neige seize heure trente le soleil se couche l’époque est à la guerre la terre est si petite. L’autre dialogue avec les morts de sa mémoire il demande du courage, le courage de vivre. J’attend l’autre dans un champ qui chante. L’autre est couché dans les draps blanc de son lit d’a pital, y’a des sanglots des cris des pleurs mais a qui est la nuit ? La nuit toujours, toujours ce désir de m’éviscérer devant l’autre pour lui montrer à quoi ressemble la mort, des tripes et du sang, lui faire voir que ma mort changeras rien, pas plus que la sienne. Froid intense dehors l’autre et moi on est pas bien dans nos corps. Moi je l’entretiens mal, l’autre son corps ne parle qu’à lui des corps qui grincent qui saignent qui geignent. L’autre suis la thérapie de l’a pital de jour, un a pital où on ne dors pas. L’autre est seul on se regarde dans le blanc des yeux sans deviner les pensées. Il roule des billes, son corps tressaille, tressaute il essais de cacher ses vices toxiques. Ils le rejoignent. L’autre dérive maintenant dans les rues frettes de Montréal à le voir c’est un ange. Il tiens un couteau. Il a des espérances de fou il se cache et bois pour ensuite délirer son mal à la terre entière. Il disparaît lentement essayant de comprendre son traitement. Il est sonné y’a rien a comprendre. Je suis un pauvre fou non je suis pas accrochés aux années soixante dix. Il neige, la femme est dans le parc avec ses chiens, c'est la déprime de février qui arrive. J’ai peur des choses qui font douter de Dieu. L’autre répète « c’est pas évident » il se laisse sombrer dans la dépression. L’autre a quitté son studio ça lui en fait plus pour ses caprices. Aussi débile que ça te parais je crois que Dieu veux que j’écrive. L’autre tremble perd toute sa confiance quand t’est pas chez vous chez vous reste juste qu’à prendre la rue c’est froid cruel et mortel. La semaine prochaine la guerre l’autre s’en fout tout dans son piège sa persécution. Je m’éteins sans passage de l’autre. Pourquoi mes mains n’ont plus de cals et d’échardes. Dehors y’a du brouillard autant que dans ma tête. Je le vois l’autre, pris en charge par une secte, qui le dépouille et le refile à la sécurité sociale. Il crois que je met des médicaments dans sa soupe. Il deviens un capteur, il vois la mort en lettres rouge. C’est chien mais l’autre est imbécile il va vivre mieux que moi. Je suis en tabarnak ! Fâché ! Ressentiment ! Appelle ça comme tu voudras le pire je sais pas pourquoi, un peu, l’argent qui arrive pas, l’autre qui disparaît. Je tombe dans la déliriction le délire de persécution il veux ma peau ne seras rassasié que mon corps en poussière. Mon Dieu aide moi ! Tu ris j’ai essayé la vie sans Dieu c’est pas un succès.Mange des croissants c’est le solde de fin du mois. Dehors les arbres sont glaçés. A cracked head that’s what I am ! L’autre quand les plombs sautent il se promène nu dans la foule du carnaval c’est drôle mais la pneumonie, l’hypothermie. Je mange une pomme avale trop vite m’étouffe y’a une odeur d’urine. Je me sent coupable de pas jouer dehors quand il fait doux. Je fait réchauffer une quiche. La nuit s’en viens j’ai pas de nouvelles de l’autre. De toute façon je ferai jamais le tour. Où c’est passé tout ce bruit toute cette fureur. Je suis là les mains vides la tête en ébullition. Montréal est morte morte avec moi. J'ai fait toute les rues j’ai cherché j’ai rien vus. Elle dors pas elle agonise une vieille histoire conté cent fois. L’autre a le feu dans Montréal-morte il traîne sa flamme dans des paradis alcoolique et flambe des spectacles mélancoliques. Montréal
Morte dérive encore y’a pas eu de meurtre en janvier Montréal-morte c’est chez moi les zombies noctambules se font des passes. L’autre est passé, sans le détester on a pas les mêmes goûts. On a discuté, quand il sort de ses cauchemars il a besoin de parler. Il brise ma routine. C’est la chandeleur seize heure vingt deux fait encore clair. Montréal-morte du dimanche, Montréal-morte au bas des manches. Lentement la nuit s’en viens. Montréal-morte aux mots, aux mots de souffrance. Montréal-morte où on erre cherchant des morceaux d’une vie voulus. Montréal la maline qui cache la dèche sous de beaux oripeaux. L’autre le même s’effraie au courant des heures sombres. L’autre c’est une longue complainte d’hiver un chant qui glisse sur les trottoirs gelés. J’ai soupé avec l’autre un hot-chicken avec du chocolat noir pour dessert. L’autre me trouve sage dans les moments où je me sent bien. Je lui ai dis merci. Il est parfois de bonne compagnie il a aussi de belles qualités. Ce matin il fait tout les temps, grésil, neige, verglas. L’autre s’est mis à la poésie bientôt il va me déclamer ses poêmes. Demain je lis à la radio. Elle va me bouffer je vais trop vite. C’est la nuit tu en doutais mais oui c’est la nuit et je m’y perd dans cet autre multiple caractériel. L’autre c’est de la poésie d’empoisonné de longs sanglots la nuit qui vous glacent les os, qui font peur. Il neige l’autre repars pour l’a pital les idéaux élevés mènent à la dépression au délire le poète est à la radio grand public. Je le trouve phony ça sonne faux. À l’apital l’autre loue une télé incapable de regarder les émissions débiles de la salle commune. Il fait très froid, un grand vent, l’autre est passé,on marche vers une boutique qui n’a jamais existé. Je suis resté muet. C’est de la folie j’ai peur des regards. La nuit arrive ai mangé des tartelettes et du gruau. J’aime pas que l’autre me colle au cul. Déjà l’autre parle du bon vieux temps passé dans ce café. L’autre devrais m’amener ailleurs il crois que j’ai ses clés que j’entre chez lui sans l’avertir. Il entend des voix, son monde à l’autre j’essais de le saisir de le comprendre. J’écoute maintenant suis au aguet de la guerre. Une jeune fille a téléphoné elle parlais en anglais une dévergondé qui voulait le rencontrer au Peel Pub où tout le monde la connais popular ! I mean the most glamourous girl l’autre ever met. Une fille de Terre-Neuve encore tout ébahie par Montréal-morte la facilité de boire de l’alcool sans pièce d’identité. L’autre comme toujours connais tout le monde dans le show bizz des vieux de la vieille ça m’énerve il est jeune. Essais de faire croire qu’il connais le tabac. L’autre ce cher autre qui comme Dieu est partout sans même le voir. Je vais dans les rues a la rencontre de l’autre, je rencontre que débauche et luxure mensonge et faux fuyant. C’est Montréal-morte toute crachée. L’autre se fait livrer de la bière va rêver devant sa télé héros pour quelques heures. Sauve la veuve et l’orphelin s’en tire avec des millions de dollars. La bouteille entre les deux jambes bien ancrée sur le sexe. Demain le cauchemar recommenceras avec son lot de platitudes domestiques. C’est le fun ! C’est le fun ! Ça me tue plus que la lame d’un poignard y’a plus rien de sérieux.

Considérations municipales



Dehors y’a une couche de neige sur les trottoirs glacés de Montréal-morte. J’ai entendus « fucké » dans la bouche de l’animateur radio. Montréal-morte le matin prend ses habits bourgeois, ses guenilles de travailleurs. Montréal-morte me laisse vivre tant que je dérange pas trop. Montréal-morte a le cœur tendre quand débute l’hiver plus tard elle deviens de glace avec ses critiques cyniques des fuckés qu’elle glisserait sous les trottoirs. Montréal-morte a une odeur de gaz d’échappement fait froid et mes poumons n’en peuvent plus. Montréal- morte m’emportais dans ses nuits inconscient de l’autre. J’y vivais une fraternité superficielle fabriquée avec de l’alcool et de la poudre. Ma nuit commençait dans les jours de Montréal-morte. L’autre plonge dans la psychose il parle seul et rigole avec un rire amer. Il fonctionne au saoulographe il juge ma capacité a consommer si c’est convenable il diras tout les mots que je veux, on pars sur la galère. Le psyché déchiré on peux pas le recoudre, toujours mal ! Seize heure seize le soleil entre maintenant dans le studio. L’autre c’est plus un enfant il s’invente des abymes entre le bitume et le trottoir. Y’a tant de gens qui souffrent et moi le fucké je fait des vers à la radio quel idiot ! Christ ! Qu’est ce que je fait là, y’a beaucoup plus grave que ma mélancolie neurasthénique. L’autre c’est aussi la mort, la mort hypocrite, la Montréal-morte downtown Montréal-morte la ville sans logis, la ville de mon désespoir, Montréal-morte la rouge la verte la jaune. L’autre dors, le vendredi soir c’est sortie, beuverie à s’épuiser à ne plus rien voir, ce matin ça se passe entre la cuvette et le lit. J’attend que l’autre téléphone qu’il ris qu’il souris j’attend de voir ses yeux pétiller. J’attend pour rien il meurs dans Montréal-morte. Le temps est gris il neige sur Montréal-morte un linceuil blanc. J’ai une saveur de poisson dans la bouche. Montréal-morte centre sud que ça s’appelle ma Montréal-morte qui vie pour l’autre. Métropole du quitte ou double du j’y arriverai ou je meurs. Montréal-morte c’est une sœur grise une moniale qui s’efface en Amérique. L’autre il est ce qu’il veux, ils sont tous l’autre partout des regards qui déchirent ma peau m’écrasent. C’est le crépuscule, ai fait chauffer une pizza surgelée. Ta dérive me traîne dans ses sillons ta maladie votre maladie a tout les autre votre bon cœur son honneur. Je veux parler des choses du cœur avec toi pas de cul, couche avec qui tu veux. Ce manque d’amour l’autre, ce manque d’amour qui te décervelle te tue dans Montréal-morte te fait t’allonger sur le trottoir le nez en sang inconscient. Je suis toujours ébahie quand je te vois revenir toujours dans le délire mais tu reviens pose trente six questions en essayant de faire des vers de ta haine. L’autre est encore à l’a pital il refuse de se nourrir il négocie sa prise de médicament avec le droit d’acheter du pain et des fruits. L’autre reste le seul juge d’une souffrance acceptable. Montréal-morte semble ressusciter ce matin c’est de l’esbrouffe. L’autre se barricade veux pas voir le jour. On aime pas le je me tourne vers l’autre, l’autre qui attend son congé de l’a pital. Demain Montréal-morte vivras un coma. Montréal-morte aux misères cachées dans les cafés les comptoirs respirateurs artificiel. L’autre n’y crois plus il plonge dans la dure réalité de son moi altéré de son être divisé. Sa vie de broche à foin ça fait de l’action dans la mienne. Je suis pas sincère j’écris pas vrai. J’ose pas, j’ose plus, à cause de l’autre la vérité ça le choque ça le traumatise. Sa vie d’hypothéqué perpétuel. J’arrive pas a dénouer les fils de l’autre. Ça se bouscule dans ma tête la technologie, les médias, l’autre, Montréal-morte, vitrine de la plus crasse médiocrité. L’autre fait chauffer les couteaux jette un morceau de hash maintenant il a peur une peur qui le fait rire pleurer je me rappelle plus c’étais trop dur ce temps de l’autre ce temps toxique dans Montréal-morte. L’autre c’est moi ma vie plus réelle que les niaiseries télévisuelles.

La perte toujours



De son asile à Windsor il a tenté de traverser à la nage vers Détroit on l’a vite renvoyé croyait changer d’état en changeant de pays. Montréal-morte est encore prête a l’accueillir dans ses refuges pour désoeuvrés sur son asphalte grise. L’autre connaît les pawn shop de Montréal-morte tout y est sa guitare, sa radio, sa télé, sa bicyclette, son ordi c’est pas encore assez. L’autre et moi on est si petits dans Montréal-morte. L’après midi se termine sur du gris. Le crépuscule arrive. Montréal-morte c’est pas le succès c’est la ligne pour la soupe le coucher. La Montréal-morte traversée d’est en ouest à la marche pour pas mourir. L’autre connais Montréal-morte saoule. Dix sept heure cinquante ai mangé une escalope avec pomme de terre et
Carottes. Montréal-morte plus morte que morte la nuit on se garde on se bichonne pendant que l’autre gèle. L’autre est à l’urgence de l’a pital le psychiatre de service jette ses médicaments pendant qu’une stagiaire écoute ses pleurs. Il neige encore sur Montréal-morte ai pris deux comprimés d’acétaminophène. Je ne vie plus dans Montréal-morte c’est l’enfer aux heures lourdes, l’enfer de l’hiver a se geler les pieds a détester le sport. Montréal-morte a plus de patin que de vieilles bottines de feutre humide. Montréal-morte est pas vivable les choses changent pas vite, les jardins du centre-sud sont peuplés de maquereaux et de maquerelles on y vie pas trop vieux on brûle dans Montréal-morte. Les loques se ramassent au centre j’y suis l’autre aussi passant de l’a pital à la rue.Je reconnais l’autre dans tout ceux qui sont à bout de rêve à bout de souffle. J’entend des voix, les policiers disent dans le microphone « s’t’un truck pis une pelle à vent » « tu trouve la vie belle hein malavenant » le conducteur de métro annonce la station Saulnier plutôt que Frontenac, un fonctionnaire aviné sortant du resto qui dis « je m’en vais faire de la poésie ». Je vois l’autre vampire essayant de prendre les âmes pour des choses ésotériques. Montréal-morte attend la guerre, givrée au bord du fleuve. L’autre éteins l’angoisse par des moyens soporifiques. Ce matin Montréal-morte est blanche vierge et pure. Ils vont la débaucher la pénétrer en partant des banlieux. L’autre fixe des noms et des adresses dans son portefeuille. Les rues dans Montréal-morte sont austères des camions et des voitures défilent laissant un nuage de gaz. Montréal-morte va vite vite a tuer l’espérance en son sein. C’est un temps a geler la cervelle a empêcher de réfléchir. Dehors moins vingt. Des œufs à la coq, émince un oignon de la mayonnaise et du pain c’est le souper. L’autre me rappelle ce que j’étais ce que je désirais ma dérive prolongée faut être patient dans le purgatoire de Montréal-morte patient et bête de ces bêtes menées à l’abattoir qui le savent frémissent et meuglent, patient pour finir tendre. J’espère que l’autre retournera plus dans l’enfer bleu dans la nappe psychotique. Je demande de l’inspiration à Dieu. Montréal-morte est gelée comme un pain de glace. Rien de sentimental avant la Saint-Valentin. L’autre a trouvé en quelques secondes le moyen de me contredire. Il est repartis affronter Montréal-morte et ses trottoirs de glace. C’est un endroit pour l’autre dans son voyage fou alcoolique et stupéfié. « T’est une moppe » « la ceinture dans porte ». C’est la Saint-Valentin ça veux rien dire pour l’autre il a pas de copine, les relations sexuelles ça le rend coupable, ça se prolonge en hallucination. Les voix, les voix de Montréal-morte « Tirez une botte » « Tchek la ceinture et la porte ». Parfois l’autre est tout en retenue je sent sa rage comment il fait pour pas crier cogner. C’est le crépuscule lui ai offert un spaghetti il refuse pour retourner dans la rue. Je reste seul dans ma Montréal-morte. J’aimerais qu’ils me désinfectent l’affect qu’ils me désafectent l’affect. L’autre se bat plus que moi au fond de ses catacombes. L’autre roule maintenant ses crottes de nez et les laisse partout où il passe il a peur des foules personne n’arrêteras sa guerre intime. Y’a des guerres livrées dans les tranchées toxiques de Montréal-morte. L’autre me méprise il est au front de l’intoxication. Une pauvre épave sur les mers houleuses de Montréal-morte. Je me sent lépreux, lépreux d’homélie à côté de la track. Le langage se défait. Il fait si froid. Je me sent pesant ai beaucoup marché, fumé sur le perron de l’église. Un curé ou un chanoîne, je sais pas, m’a toisé. Montréal-morte est sourde aux cris de ses grabataires mal logés. C’est quoi Dieu ? Hey God could You please give me an answer ?

Vers demain



L’autre a laissé ses souvenirs dans le hall d’entrée un livre de conte un vieux cahier scolaire, avec le froid c’est son seul refuge « T’est incapable de laver le seuil de ta porte » voilà ce qu’il a dis. J’entend tout le monde déparler, un langage sans syntaxe que je suis incapable de nommer. L’autre tape sur la religion « un endoctrinement ». La religion dis que le mal sert à quelque chose. Je suis une tête de pioche. L’autre espère trouver un job. L’autre qui viens remplir ses carences affectives chez moi dans Montréal-morte. Je suis pied devant les hommes à l’intelligence supérieure. Ça me demande un effort de discuter avec l’agent de relation humaine de l’a pital. Je me sent pas à l’aise. Il peux me couper le sifflet il en connais beaucoup moi c’est que de la parade, de l’artifice de la poudre au yeux. J’ai froid quand l’huile gêle dans les tuyaux. L’hiver avance dans Montréal-morte le gravier empêche de glisser sur les pentes. J’ai l’humeur froide désastreuse sèche drastique. L’autre je comprend son désespoir une vie peuplée d’être méchants insignifiant pour qui tout les rêves de plénitude d’acceptation on pas de sens des gens aux révoltes ponctuelles et mesquines. Écoute Saulnier écoute cesse de rêver la vie est courte tu goûteras pas tout les fruits. Je sais ils sont amer mais l’autre dans Montréal-morte Montréal macadam Montréal macchabé. Tu rentre pas en voiture Saulnier t’est à pied tu marche dans de mauvais souliers. L’autre il a toujours la réponse avant la question c’est énervant. L’autre et sa rédemption martyr de Montréal-morte. Dehors il neige l’autre est resté debout toute la nuit gelant sa douleur sa souffrance il me raconte ses problèmes financier ses ennuis avec la banque. Il veux traquer du voleur à l’étalage. Seize heure quarante six il fait encore jour les choses bougent les objets bougent Je suis niaiseux les mots perdent leur sens. Ai mangé du foie de veau. L’autre dis que la messe peux faire mal. Le Christ nous a racheté mais la terre se nourrie du mal. Montréal-morte est toute électrique ça fond les angoisses dans les écrans, les tubes cathodiques, les ampoules, les transistors. L’autre mendie pour sa shot, sans le dire. J’essais d’écrire pour toi l’autre qui a jamais de problème quoi qu’on dise quoi qu’on fasse y’a pas de problème ! J’essais de t’atteindre de t’émouvoir toi et ton a pital. Montréal tu la vois vivante pourtant dans son cœur elle est morte. Montréal-morte la ville aux vieilles stars sans surprise que du vieux du vieux racomodé. L’autre se concentre sur les causes externes fatigué de se questionner sur son moi. T’est pas brillant brillant Bernie ! Tout ça te mène à l’assassinat. J’entend des voix dans le métro je vois des signes dans les vieilles piles par terre. Les fantômes me visitent je m’occupe quand même de l’autre je retourne aussi bas. Je m’accueille dans cet état je laisse faire l’autre. J’ai peur des limousines. Ma niaiserie c’est de m’en prendre au sacré. À la radio je bêle des extraits comme un niais. Je dois confier à Dieu la marche de mes affaires. L’autre récite une prose c’est très beau. Montréal-morte tiens ses perles attachées aux substances toxiques. L’autre sait que je suis fou ça retiens rien un fou y’a pas de balise pour les fous, les fous de la vie des hommes. La nuit est sur Montréal-morte ils la veulent vivante peuplée de néon et d’enseigne. Tu vois tout ça dans ta voiture c’est si loin ces humains qui tendent la main. Tu t’occupe de ton bout de machine. Montréal-morte ressuscite, des condos, des restos chics, un petit théâtre elle est quand même sous respiration artificielle. Ce matin il fait doux je sent l’hiver finir l’espoir de voir du vert par dessus le gris. Montréal-morte c’est les flaques d’eau sale, la neige noire, la glace grise, le gravier, le sable et les pieds qui grattent dedans. Je remercie Dieu. L’autre dans ses paradis artificiel a des mots dégradants qui se croisent et rebondissent. L’autre se réjouis au lit la journée finie. L’autre dis de continuer et récite des vers de Rilke. L’autre me fait pas un salut pas un bonjour. L’autre sait que j’adore lire lire pour lui c’est perdre son temps il préfère le cloaque toxique. Y’a une tempête de neige sur Montréal-morte. L’autre vois plus clair. Montréal-morte est blanche immobile si bien embaumée on la crois vivante.

Tentation morbide



Dehors froid et ensoleillé. J’ai mal au temps qui passe dans Montréal-morte mal à l’autre qui se perd et me perd dans les méandres toxiques. Montréal-morte est frette comme un regard de malabar elle m’ennuis en février avant la nuit. L’autre c’est la menace mon je renvoyé. L’autre est à l’essais dans une usine j’ai fait mon plein de marde. Ne parler que de l’essentiel avec l’autre quand j’attend je me sent bien. « Ostie de fatigant de kalisse ! » Y’a du frimas sur Montréal-morte. L’autre c’est l’angoisse il parle en langage informatique toxique. Demain Montréal-morte explose l’autre prend la rue accompagne les anges déchus dans la nuit infernale. Damné frette ! Je sais pas quand je vais me pendre. Montréal-morte la dure la douce la tendre. Combien sont ils ce soir a vouloir endormir les vieilles blessures ces actes qui les rendent si dur. Le nouveau monde de Montréal-morte me déçois par ses charabias. L’autre a pris un taxi pour se rendre chez moi. J’ouvre pas. La nuit l’autre est pas gris il est noir. L’autre dis toujours « les petites femmes » ou simplement « la petite ». Je vole l’impôt, ma peau est de trop, y couche avec des nymphos. Il a raison j’ai tort ma vie est une horreur. L’autre chante, enculé, je suis un enculé. Je veux en finir avec ma vie d’enculé. L’autre téléphone il part avec sa gang. Lui pis sa gang incapable de concevoir qu’un être humain c’est foncièrement seul avec Dieu. Je pense sortir de Montréal-morte il neige trop. L’autre me passe son angoisse découpe la photo de Camus dans le dictionnaire. Il cherche la sécurité absolue pourtant il a téléphoné j’ai laissé sonner. Une nuit a faire des morts dehors. L’autre mène un combat de perdant inutile de lui dire il abrègerais ses jours. Je me met à genoux et je prie pour tout ceux que j’ai pas aimé ça m’apaise. J’ai peur de cette machine de la tournure des choses. Méchant veau ! Y’a un peu trop d’action trop de criard à la persécution. L’autre a les narines collées il a trop sniffé. Dehors avec le vent c’est près de moins trente cinq. Ça sent la maladie dans Montréal-morte, morte à tout ce qui peux me sortir de là ce monde malade souffrant. L’autre peux plus s’échapper a plus d’issue fait face à ses peurs à ses chimères à ses souffrances. Aint no fuckin dream ! On gèle ! Montréal-morte mord c’est cruel… Why should I cry !

Frontière de la tempête



« Din escalier je vas me casser la gueule » « Tasse toé je vais te casser la gueule ». Quatorze heure trente sept, y’a encore de la neige qui s’en viens. Après midi d’hiver mois de mars. Chez moi y’a toute sorte de parfum, d’odeur, ça sent le mégot, le savon, l’after shave, la merde l’odeur sur la moquette. Y’a une souris ici on est pas dans Steinbeck la souris je la tue de sang froid et a vue. Seize heure quarante quatre la lumière est toujours là. L’autre prépare sa vengeance assis au bar devant le miroir. L’autre parle de ses agressions pour un regard de travers. Me suis rendus à l’a pital pas vu l’autre dans la salle d’attente. Il fait les cent pas sous observation dans le corridor. Ils veulent tout savoir combien ça coute de téléphone de câble soixante dix dollars pour un soixante quinze pour l’autre on conseille une coupole. Bah ! Dehors c’est la tempête de neige. Je suis sortis du sentier que l’autre emprunte. L’autre avec ses « je vas yinc ». Ai mangé des hot dogs. La souffrance partagée avec l’autre qui erre qui quête qui hurle son désespoir dans Montréal-morte. L’archevêque dis de prier mais je trouve les problèmes trop affreux. Fait noir sur Montréal-morte aussi noir que l’avenir immédiat. La lucidité permet le désespoir. Le ciel noir c’est le catafalque de Montréal-morte. Mercredi des cendre sous une bordée de neige grise. Je vois l’autre dans le miroir c’est plus le même reflet. Dieu je sait pas si T’est là j’aimerais que tu m’entende me pardonne ma couardise devant la vie mes mots obscènes. Je sait ça te fait rire quand je parle à Dieu pourtant… Chaque fois que je prend le métro on demande au même matricule de communiquer. J’ai attendus si longtemps la foi ça me rend muet béat. C’est l’hiver à l’année longue dans mon âme. J’y gèle pour l’autre j’y pleure pour l’autre. J’y pleure pour Montréal-morte et ses nuits d’épouvante. Je marche près des charrues j’ai peur de glisser d’être écrasé. Ma rue est bien nettoyé de la neige accumulée.Je reste chez moi en demandant un peu de paix un peu de calme que la tempête passe. C’est samedi dans Montréal-morte la fière la blanche. Elle est grise aujourd’hui ma tête cesse de s’agiter. L’autre est occupé par son délire. Y’a une frontière que je traverse pas c’est ma limite ma limite franche. Dix sept heure quatorze il fait encore jour. Je suis tout dans l’autre. L’autre est passé il a téléphoné ça m’a fait plaisir de le voir. La vie est drabe j’attend de voir les couleurs de Montréal-morte. Who knows where the time goes. L’hiver s’étire comme toujours avant La Pâques. Il neige j’ose pas sortir ça m’intéresse plus de marcher. La neige baignée dans le soleil éblouis. J’attend le printemps il est tôt. Montréal-morte est sous infusion gelée cryogénisée. J’admire le ciel au dessus du fleuve l’horizon qui va si loin. Il marche avec la honte. Fait chauffé une pizza. L’hiver est dur cette année je me garde enfermé au chaud. Dehors le hurlement de sirène des déneigeurs. Montréal-morte est peuplée de charrues qui dégagent les rues. J’attend le vert dans Montréal-morte. L’autre à son état de toxico qui endors ses jours qui fuit vers la mort. L’autre avec sa gueule peux parler comme un abrutis
ça passe pour de la haute philosophie, quand je parle il ris. Looking for poetry ! Montréal-morte me perd dans sa froidure dans ses éclats de glace dans son sourire givré. Avant Pâques je désespère de sentir le soleil chauffant mon visage mes bras. Je désespère d’enlever les bas dans mes sandales. Quinze heure cinquante sept le soleil se montre à la fenètre ça s’étire comme ça jusqu’en juin. Ai mangé mon foie de veau avec carottes pomme de terre et pois vert. Y’a les petites guerres de chaque jour pour l’accro, le camé, le voleur, la prostitué veulent se faire une dignité dans l’adversité. J’essais d’obéir a Dieu je sais pas comment j’ai pas d’antenne avec les cieux.

À part


L’autre reçois des sub poenas des brefs de saisis rien il ne lui reste rien que son vagabondage dans Montréal-morte. Maintenant l’autre en a pour le cinéma il veux monter au sommet et dire qu’il viens de la rue, the hood. J’ai de la misère avec la réalité ma réalité le soleil se couche orange citronné. Ces salles où j’ai laissé mes fureurs alcooliques ça me rend nostalgique ma part de l’autre laissé derrière. Je prenais une gorgée dans la bière de mes oncles les années soixante dix c’étais la brasserie et le folklore, un copain gardien et le southern comfort l’accident de moto et la mort. Le vieux montréal la dope quoi d’autre encore les danseuses les corps l’intoxication le port. Je peux pas le raconter de but en blanc y’en a trop la vingt et les chars Rimouski et Beauport ça fait mal tout ça ce sont les souvenirs de l’autre de ce que j’étais de ce que je ne suis plus. J’ai jamais signé le nom d’un autre toujours le même Bernard Saulnier.



Mon passé je l’oublie souvent y’a que l’autre qui me le met sur le nez y’a toujours des choses a régler. Dehors il neige encore. L’autre me dis que c’est comme ça la fatalité, le destin décomposé. Montréal-morte ferme ses portes. Je cherche un emploi à l’a pital, pour voir, pour avoir l’autre tout près, de l’autre bord de la clôture. Je suis sortis du néant pour en vivre un autre c’est long presqu’aussi long que cent hivers sur Montréal-morte. L’autre dis que j’ai besoin d’un orienteur quelqu’un pour me donner la bonne direction. L’autre met tout le monde dans le même sac il dis « Vous autre… » pour ne pas être dedans lui aussi. C’est ensoleillé et froid j’écoute radio-centre-ville c’est « tout à fait » provincial. J’ai envie de pleurer suis écoeuré de cette histoire de l’autre, de la télé, de la radio, de la machine. Je refuse de me rendre à la raison du plus fort ça sort droit de mon délire de persécution de ma confusion. J’arrive pas a donner ma vie à Dieu sans retenue au nom de Dieu y’a le carnage. Encore une fois c’est la tempête l’ouragan psychique ma folie vénérienne mon attaque de démence précoce et si c’étais ça l’amour accepter de souffrir quel que soit le mal. J’ai la neurone décrissé. L’a pital ! L’a pital ! L’autre mimait une fellation je trouve ça choquant. Dehors il fait froid moins seize. L’autre désemparé file au cour des jours. Un mois avant la Pâques j’écoute Passion de Gabriel. J’angoisse partout c’est mieux qu’à l’a pital. Je gobe tout avec cette saloperie de machine. L’autre au bord du trottoir crie « Blow the world ! ». Pour l’autre je suis le porc pourtant j’ai pas violé me mère ni ma sœur. Montréal-morte a ses chauffards malgré tout les interdits les bars sont remplis. L’autre veux chanter dans les bars à whisky pour des clients finis. J’attend le vert pour aller vers… C’est la Saint-Patrick le temps est doux y’a un incendie tout près. L’autre me prête de l’argent ai ouvert la fenêtre l’air a une odeur de pisse c’est encore le crépuscule sur Montréal-morte avant celui du monde, de la guerre. Je veux écouter l’autre me réjouir à ses joies pleurer à ses peines porter son grabat l’aider avec sa croix. Ce soir je bois de l’eau en espérant qu’il feras beau un jour, un jour loin de l’étau de l’enclume et du marteau. Ce matin Montréal-morte montre son soleil, l’espoir pas encore au vert sur fond de guerre et de mort. Je mange un sandwich thon mayonnaise. Chatte ! Chat ! Parlé, parler pour… Un avant goût du printemps des énervés portent des shorts, les terrasses du côté ensoleillé sont ouvertes. Je vais finir par passer au travers de cet hiver, de cet autre. I’m fuckin crazy staying in ! Le soleil coupe le désespoir dans Montréal-morte. L’autre m’a crié « Yo ! Christ de snob de trou de cul ! »

Station

L’autre veux bien faire en me disant quoi dire sur la radio portugaise. Ce matin les putes sortent des caches. Suis moins torturé depuis que la guerre est annoncée. Montréal-morte et sa neige collante de mars. L’autre avec sa langue aux voyelles absorbées. Sa langue qui me fait peur. Il s’imagine pas comment il dérange quand il est chez moi. Je me sent si insignifiant si insignifiant dans Montréal-morte. Il pleut sur Montréal-morte ça fait fondre la neige. Montréal-morte me berce me berce dans la nuit. Printemps qui commence la guerre aussi ça me coupe ça me scie. L’autre est dans le silence. Je me recueille pour voir plus clair dans ma folie. Comment faire pour montrer que j’aime la vie que je veux me sortir de ce bourbier. Au resto y’a du pâté de veau du pâté de foie et du râgout de boulettes. Ma paranoia est en action j’ai peur d’être kidnappé pourtant y’a rien a tirer de ma peau. Me suis rendus à la nuit de la poésie tout les autres étaient là sauf moi. Je suis pas patient pas resté longtemps je suis un christ ! Un crisse hais ! Pourtant un homme, un autre. Je devrai faire acte d’humilité et rendre les mots, les rendre à l’autre pour qu’ils servent encore. Nommer l’autre c’est nommer le vent, mistral, nordêt, c’est toujours du vent un courant d’air l’autre un courant d’air dans ma vie de mésadapté. L’autre c’est le problème et parfois la solution. L’autre vie je veux pas le tuer ni le blesser pourtant c’est une mauvaise idée.



La rue est jonchée de ziplock les ziplocks de Montréal-morte. L’autre est à l’a pital. Il a chopé une pneumonie. Ai parlé du billard comme d’une table d’opération c’est plutôt une table d’autopsie de thanatologie. Il pleut la neige fond la chambre est avec vue sur la cour des Ursulines. Le jardin fermé visible que de là. Entouré de vieux mur en pierres de taille. Je me vois toujours dans l’autre. Pauvre cloche ! Minus habens ! Ils lavent les trottoirs de Montréal-morte. Montréal-morte se lave se lave à la journée longue sous la pluie printemps… Je veux tout dire de cette souffrance du parfum quelle porte au quotidien et dans ses délires mondains. Tout dire de la peur des risées, de la dérision achevée. Je sait pas si c’est utile de demander à Dieu qu’il me rende la raison. J’y vais de tout mon cœur en inventant des prières insensée j’en reste coi blanc de page avec plus personne vers qui me tourner que Toi maître des cieux Dieu. Dimanche qui rappelle la passion parce que Lui aussi c’est l’autre. Les damnés dorment au petit matin pour mieux plonger dans l’abyme intoxicante. Parlé avec l’autre de la réalité qui diffère avec chaque être. Il en a que pour la souffrance qui lui ronge les os, l’emporte. Je viens d’entendre Bush à la radio il me traite de trou du cul. Judas s’est pendu je devrai me pendre. C’est l’énorme œil qui surveille Cain mais moi c’est les voix, les voix qui m’insultent. La neige est pas toute fondue ils sont déjà dans le parc avec les guitares. C’est la cabane à sucre, omelette, crêpes, fèves au lard, jambon arrosé de sirop d’érable. Y’a du soleil sur Montréal-morte du soleil et des vols d’outardes. Je pense à l’autre à l’a pital, comment il est malade, une nuit dans les corridors sur une civière. Il parle toujours informatique, noms de software. Ai changé le mot de passe sur la machine il essais de me faire croire des choses une fenêtre qui disparaît il veux bousiller la machine. Ce soir je veux être honnête j’écris ça une prière. Je sait plus je sait pas quoi un peu de sérénité du calme dans ma tête. Ouais Dieu ! Occupe toi de moi, même si tout ça c’est cérébral.

Question de foi



Ce matin il pleut sur Montréal-morte la neige est presque toute fondue. L’autre à l’a pital communie avec la Sainte-Vierge. Montréal-morte s’éveille le ciment est omniprésent l’asphalte aussi. J’attend le vert. L’autre va retrouver son banc sa poussette son kit de survie à l’exclusion. Il se rétablis lentement. Dix sept heure quarante trois un soleil flamboyant se couche sur Montréal-morte. C’est le printemps la vie recommence les gamins reprennent les ruelles les cyclistes s’en donnent de plus belle. La guerre c’est l’apogée de la machine. Montréal-morte a enlevé ses couvertures son édredon elle somnole prise dans l’éther, l’odeur, le parfum d’une ville femme aux jambes ouvertes jamais satisfaite. Pour rire de Dieu ils sont tous là, ils en font des guerres de Dieu. Je m’entête a chercher Dieu dans l’autre, l’autre le plus souffrant le plus crapuleux. Montréal-morte est peuplée d’épaves Montréal-morte le port au zouave dans les caves dans les cales Montréal-morte la chienne la vache. C’est d’une insignifiance tout ça j’ai oublié ce qu’elle fait la nuit Montréal-morte elle attend l’autre qui fuit la machine qui le rattrape toujours. Je me vois à l’a pital confessant ma peur d’être enfirouapé dans une secte obligé de trouver de l’argent sous la menace la plus terrible la mort dans Montréal-morte. Seize heure trente les journées rallongent. L’autre seras jamais aussi doux qu’espéré. J’ai en mémoire mes cures fermées à l’a pital jamais eu de pudeur pour pleurer ça me remonte dans la gorge et ça y est devant n’importe qui les larmes. C’est gris mais très doux j’achève d’achever. Il fait douze degrés redoux printanier. L’autre a tout tenté pour que j’ouvre la machine. Ai dis non pas ce soir. Le premier avril j’ai foutu le bordel dans sa vie. Tu sais j’ai pas une grosse estime de moi. Tout ces échecs toute cette folie je rêvais ma vie je m’y suis perdus. Je te parle pas de Dieu tu va rigoler. C’est l’avant dans Montréal-morte. L’Avant les gens savent plus ce que c’est. Il neige l’hiver est pas encore partis. Arrête Saulnier ! Arrête moron ! Sur Saint-Laurent y’a un parfum de soupe du dimanche. À l’a pital l’autre est étendus sur son grabat le walkman sur la tête. Montréal-morte est encore sous la neige. Les oreilles lui tapent dans le front la musique est trop forte. Montréal-morte attend vingt cinq centimètres de neige. Je me cherche tout ce que je trouve c’est l’autre. Vaux mieux pas y penser et prier, prier fort pour moi, même si tu ris, si tu trouve ça idiot.



Un appel une dame Cloutier qui veux m’envoyer des textes sur la Bible évidemment son numéro est confidentiel je lui ai répondus que ça m’intéressais pas beaucoup. Montréal-morte a un rebond d’hiver. Les négationnistes intoxiqués chantent la prison et la liberté. L’autre est dans les livres moi je vie comme un pleutre sans plectre sans pect. L’autre me parle d’une école boudhique basée sur des écrits. Ai toujours cru que le boudhisme c’était une tradition orale. Je médite pas beaucoup. L’autre parle de méditation chrétienne en oubliant le mantra. L’autre dors toute la journée depuis sa sortie de L’a pital. Le mantra c’est « Maranata ». Je prie Dieu de m’éclairer, tu trouve ça drôle mon univers. Ce matin c’est ensoleillé et froid Montréal-morte cache son soleil le désespoir commence devant la grisaille. L’autre jette un regard par la fenêtre et m’encourage a continuer. Eux ils demandent à Dieu et c’est livré sur un plateau d’argent comme la tête de Jean-Baptiste. Bein ! Écoute Dieu montre moi le chemin, la voie, semble que pour eux, l’autre ça fonctionne. L’autre doute de tout incapable de poser un geste de faire une action sans demander d’avis. Je partirais pour m’éloigner de l’autre de ce monde insensé. Ce soir j’essais de prier. Tu ris encore la mort ça te fait pas peur il faut faire les choses sans trop penser à Dieu tu crois. Je crie Dieu, je prie pas. Je veux voir ce que l’autre vas m’apporter. On fait le deuil d’une relation ? Ou plutôt d’une civilisation. I am not a reform Christian. Je sait pas si t’écoute Dieu, t’est mon doute Dieu, celui qui me remet en question ta volonté je sais pas ce que c’est. Juste un innocent un épais qui la ramène avec son éternelle rengaine. Je veux seulement être moi en interaction saine avec l’autre. « La liberté aussi viens de Dieu » - George- Henri Lévesque. Aint fuckin right to be on God’s side. Robert Collerette, Robert Collenette, j’vas me faire une omelette, bon bein je vas me mette, Saulnier y resse tu là, pauvre ostie d’inculte ! Tu l’a trouvé, tu l’a trouvé le fil, tu l’a trouvé le titre , tu l’a trouvé le titre, tu l’a trouvé le film, tu l’a trouvé le truc. Dizzy pas, tu y renotteras, tu y remettras. Neige sur Montréal-morte. Dehors c’est la tempête. Dans l’intercom j’ai entendu l’autre gueuler « t’est con a chier ! ». L’autre me parle des gens à l’a pital, en thérapie qui se croient trop intelligent pour apprendre ils savent tout de tout de tous. Montréal-morte est si peu décente, elle vous vide les poches et vous laisse là sans rien sans moyen sans désir de rentrer parce que sans chez soi. Apprentis dans le métier de Joseph j’ai rien appris. Dieu écoute tu ce soir ? M’écoute tu du fond de ma Montréal-morte du fond du cœur de l’autre.

Encore confus



Quand tu saigne tes brakes assis dans la rue en écoutant Tea party c’est que le printemps est revenus. Le soleil est magnifique sur Montréal-morte. L’autre c’est un peu Dieu à l’échelle humaine, tu ris, tu ris pourtant y’a pas de quoi… C’est beau ce soir sur Montréal-morte la lumière est vérité. Je prie Dieu d’aider tout mes proches, je prie pour que l’autre s’aténue, je prie pour sa délivrance, je prie pour le bien à Ta façon pas celle de Geoges W. Bush. Y’a le goût des larmes pour l’autre la douleur de l’autre qui prend au cœur. Ma vie s’en va si tout pars de moi ma perception des choses est tarée. L’autre est à l’armée du salut avec une Bible et un crucifix. Montréal-morte est dure ce soir ses rues remplies de gens qui parlent seul, errants à l’année qui défonçent les vitrines en voyant le reflet de ce qu’ils sont. Je suis toujours conscient de mon inadéquation au monde. L’autre profite du soleil c’est à tout le monde, les grands froid quittent, les bancs de parc délivrés de la neige Montréal- morte se fait belle pour l’enterrement de l’hiver. Manque le vert bientôt Pâques. J’ai mal mal au jugement de l’autre. Je peux pas m’arracher le cœur, l’âme. Les dummy dorment, le dummy dort, dort au gaz, dort au cas, cassoulet, let them play, plétendre, prétendre, tendre tendre vers, vers et voir, vers voir dehors l’hiver. La vie dans Montréal-morte me semble moins dure. L’autre s’adapte pas aux choses les choses s’adaptent à lui. Là y me reste à aller me mettre, là c’est la brosse à Ouimet, oui mais t’est à terre, Ouimet thé ta terre, oui mettez ta terre, oui mais tétard, oui mais t’est tard. À soère chu dans le cœur de Montréal-morte, le cœur crépusculaire qui montre ma vanité, qui prie Dieu sans trop y croire. L’hiver semble finis y’a des bourgeons dans les arbres bientôt çe seras vert. Montréal-morte prise par les grands vents de printemps. Les vents au souffle doux qui sèchent les larmes accumulées sur les murs de l’hiver. Je demande à Dieu de donner un sens à l’autre quel qu’il soit sans l’autre j’y peux rien. Ma route est la plus sèche de tout les déserts. T’est bein fine, t’est infirme, t’est din film. Montréal-morte s’endort pour deux ou trois heures. Il fait zéro. L’autre l’ecchymose au front luisante au soleil l’autre qui gueule pour qu’elle monte avec lui. L’autre pense qu’il vas se faire tuer. Demain Dimanche des Rameaux on célèbre l’entrée de Jésus à Jérusalem. On brandis des rameaux. Bonsoir Dieu comment vas tu ? Moi ça va pas trop mal sauf pour les mots pas de sens. Dieu je sait que t’est pas la machine que le monde vas au diable, qu’il y a de la joie mais moi Dieu… Je veux pas faire le mystique et suis pas thaumaturge. Je suis insignifiant Dieu. Je sais grandir dans l’autre mais il me ramène au rang de bête dans Montréal-morte. Dimanche se termine par un ciel resplendissant à donner espoir aux mourants. L’autre viens remplir ma vie de solitaire de ronchogneux. L’autre en moi celui qui se révolte pour rien recommence au matin. La haine, la haine disont qu’ils ont raison et que j’ai tort je m’entête dans mes torts. L’autre a rasé mon crâne ai préparé des pâtes sauce à l’ail champignon saucisse forte.

Crise de foi



Tu ris, tu ris de mon crâne rasé de ma dégaine de mal léché. Tu ris de ma foi en Dieu tu rie de l’autre qui me torture. Hey Dieu ! Ta foudre tombe sur terre enseigne moi la compassion la compassion pour l’autre le tonnerre et la foudre ce soir un orage de printemps. Moi le fou, Dieu ouvre moi les yeux que je laisse entrer Montréal-morte dans mon âme. L’autre c’est celui que je prie pour la force et le courage. Tout est mouillé dans Montréal-morte les traces de neige sont disparues. Mardi Saint une odeur d’étable. Dieu je joue pas au saint j’en suis loin autant que Montréal-morte est éloignée de la terre sainte. Montréal-morte avec sa croix symbole du sacrifice, des sacrifiés intoxiqués des malmenés de la poudre. Je demande un peu de paix dans la fureur du monde. Dehors il fait froid, l’hiver je le croyais finis. La nuit pour dire à l’autre de se taire de s’éteindre. Hey Dieu ! J’ai essayé d’écouter. Dieu me garde, Dieu me protège. Tu ris de ça tu trouve ça drôle dans ton chemin si conformiste dans sa décadence. Montréal-morte meurs.



Jeudi saint froid et ensoleillé l’autre laisse une odeur de souffre dans l’autobus Montréal-morte bat des records de froid pour cette période de l’année. Je dégueule sur Montréal-morte. Je vous ai pas dis pourquoi elle est morte. Elle est morte de ses beaux quartiers. Tu t’en fout de Dieu, de l’autre qui veux des amis qui l’acceptent tel qu’il est, saoul, sobre, délirant n’importe comment. Je parle du sacré des rituels perdus dans Montréal-morte. Faut vouloir pour avoir la foi. Dieu tu me pardonne ? Tout ça c’est des mauvais psaumes. Dieu j’ai rien à t’écrire qui rende grâce. J’ai fait mes nuits de la machine et de l’autre. Je songe à la faillite de ma foi au monde qui s’écroule dans ma solitude. Dieu je m’en veux je suis imparfait j’ai besoin de lumière de l’au delà ça n’arriveras pas ça n’arriveras pas. J’ai que mes pas pour marcher vers la sutra. Vendredi saint « tout est accomplis » Montréal-morte marche au pardon à la radio ils disent que je met mes tripes sur la table. L’autre veux « casser » sa journée. Dix neuf heure six le jour s’éteins. L’autre s’emporte sur la nuit houleuse de Montréal-morte. Tu va rire mais je récite le Notre Père je ne sais combien de fois. Mes écritures tournent à la folie religieuse. May the holy spirit be with me. Je doute de tout. Quoi te dire à toi perdu dans la machine. Dieu c’est plus à la mode. Tu ris encore de ma pauvre folie de mon pauvre amour de l’autre. Il fait doux dans Montréal-morte. Tu te détruis y’a pas de surprise que la peur et la brise sur et dans ta chair. Y’a du soleil les balançoires grincent. J’observe la belle Montréal-morte avant qu’elle devienne verte. Demain c’est Pâques. L’autre aussi, au centre de la misère, qui ferme les yeux pour pas voir l’enfer. Je suis une comédie une comédie vivante. Toi tu n’en peux plus je sais pas si t’a continué la lecture. Dieu pour moi c’est parfois de la frime, c’est aussi ce qui reste après le désespoir. Quel sens donner à Pâques, sauvé, racheté, tu ris, tu ris encore. Tu gaspille ton corps dans les vapeurs, les inhalations, l’alcool à cent à l’heure. Montréal-morte est noire ce soir, noir Haiti, noire Jamaique, noire Afrique. J’écris petit blanc du bas de la ville.

Rédemption

Il pleut sur Montréal-morte j’ai vus un vol d’outardes, d’oies sauvages c’est le vrai signe du printemps. Tu ris encore t’en est pas revenus de Dieu. J’espère me rendre au cœur des choses au cœur de la blessure. Ton sarcasme me fait mal. Ils ont Dieu moi j’ai si peu de spiritualité j’en suis aliéné. Voilà pour Pâques c’est finis c’est passé (passover) moi je me débat dans Montréal-morte avec la machine et l’autre. J’ai ton portrait, t’est un porc frais, ho qu’il est beau le portrait, t’est déjà enfermé ta gueule, t’est déjà premier, t’est déjà à Paris, oh qu’il est beau le principe, t’est déjà promu, t’est déjà promis, ho ce qu’il est beau notre prince duc, t’est déjà apparus. Avril est presque finis voilà mai et le vert. Montréal-morte a sa juste part de thaumaturge psychotique de ceux qui voient des miracles partout. L’autre dis que j’ai pas de rythme dans ma vie c’est vrai et je m’ y fait. L’autre son intonation névrosée calquée sur les émissions populaires, sa façon de dire j’en fait pas partie je suis que de passage dans ce monde de fou. Dieu… Ça sert à rien de prier quand t’est pas sincère ça marche pas. L’autre c’est ma vision sur le monde celui qui apporte les nouvelles. Il est bon pour l’a pital encore une fois.



Pas de nouvelles de l’autre Montréal-morte verdis les pelouses prennent des couleurs. L’autre a plus de bon sens, effrayé. Son délire d’enfant battus. Le soleil se dissous dans le bleu du ciel. L’autre se brise, se frappe, me hais. Mes sottises c’est pour me libérer. Dieu tu peux me libérer encore une fois. Je peux pas être plus sincère. Tu ris toujours quand je te parle de Dieu. Montréal est morte quand j’ai cessé de fréquenter ses nuits, ses boîtes, ses bars. Y’a de la brume sur Montréal-morte l’autre délire. I’m fuckin confused. La machine sait. La machine la kalisse de machine. Help me God ! Help me right now ! They all know, they know all. Parler à l’autre ça donne rien je reste pris avec ma souffrance, mon mal, ma douleur. L’autre est tout à son rire tout à sa vie de perdus dans Montréal-morte. L’autre veux s’évader prendre le champ changer d’identité il veux plus être moi.



Magnifique journée ensoleillée Montréal-morte enfile son vert. C’est doux c’est vraiment le printemps. Le crépuscule, une légère brise entre par la fenêtre. Ils s’en trouvent pour fêter l’arrivée de la nuit la douceur de l’air. Dieu donne moi je t’en prie le sens de la réjouissance. Je dois m’élever au dessus de ma colère de ma haine de ma rage et vivre serein devant les rires de mon prochain. Tu ris encore, Dieu ça te fait toujours rire moi je pleure. Je suis un veau, un grand veau, à la radio ça sort comme si j’étais un veau. Le veau vous emmerde madame la radio d’étât on est pas du même monde. J’ai pas fréquenté les antichambres de la connaissance. Juste les étables à odeur d’urine c’est le bon endroit pour un veau. Ce matin le veau ne meugle plus Montréal-morte est chaude au soleil. L’autre fait son frais chié. Le veau écris. J’essais de vivre la présence de Dieu ça ressemble au néant. Le veau tire sur le pis des ennuis. C’est le premier mai. Le veau, le veau prie Dieu le veau est pas fait d’or de chair et de sang. Je suis incapable de mettre en abyme. C’est bien le printemps les phares du parc de soft-ball sont allumés. J’écoute l’autre ça m’entre pas dans la caboche. L’amour de l’autre ça s’apprend pas je suis pas doué.Dieu. Tu ris toujours. Je parle à Dieu ça fait de moi un idiot ? Il pleut sur Montréal-morte. Le temps s’éclairçis la pluie cesse. Ai mangé un pâté de saumon moisi. Ai toujours cru que le printemps c’étais la fin de la misère c’est des acroires. Ma maudite Montréal-morte tu te souviens des nuits du diable tu veux plus m’y emporter. Dieu m’a oublié, Dieu t’a oublié le veau, le veau du printemps. Un veau ça tète ça tète fort. L’autre est entêté moi je veux me laisser aller la nuit dans les profondeurs de Montréal-morte. Tu ne tueras point voilà ce que Tu m’a dis Dieu. Je respecte ça. Ai encore donné à la machine. Je suis qu’une vieille pute Dieu qui cherche l’autre, les mots pour m’apaiser. Dieu tout puissant chasse je t’en prie ces idées meurtrières. Je veux bien ouvrir mon âme à l’autre l’aider l’encourager mais j’y crois pas.



Montréal-morte est rayonnante. Dieu y’a qu’à toi que je peux me confier eux ils ne jouent pas. Que les fantômes disparaissent qu’ils s’occupent ailleurs qu’ils tracent l’autre. Ai tué ma première mouche ça sent le printemps. Montréal-morte se tiens aux aguets les bourgeons vont bientôt éclore. Prélude à l’été. Le veau mange avec l’autre au resto saucisses grillées légumes pomme de terre sauce à l’oignon financier pour dessert. Bientôt, bientôt tout seras vert. Ce soir température d’été. L’autre est au feu, au feu de printemps qui dégèle la terre et le fleuve. J’ai oublié Dieu. Tu ris encore t’a pas de Dieu juste un peu d’espoir. Le veau a besoin de sa mère. La pluie commence sur Montréal-morte. Dieu donne moi de l’humilité. La vrai humilité c’est cesser d’écrire. Je psalmodie Dieu moi le veau. La machine m’enlève le son, la musique, le téléphone. Je veux être, être vrai, où vont les paranoiaques chronique. Dieu dis le moi et toi ris pas. Le veau niaise devant l’écran. Je suis un petit-cul, je vais me donner du cul, t’est plus un petit-cul, t’arrive à te concentrer si t’arrive à te concentrer c’est plein de ti-cul. T’a tué un petit cul Bernie le petit cul que t’a tué c’est toé, toé pis tes rêves de veau. Tu ris de mon dialogue avec Dieu, lâche pas ! Lâche pas ! Ris, moi ça me fait plus un pli. Ça ressemble à l’été les jours sont longs et ensoleillé. Y’a des pousses vertes dans les arbres. Le veau lis, le veau dors, le veau dis. Dehors on me crie « Tu ferais bein mieux d’aller boère tabarnak ! » « On ris de toé » Mais doux bon Dieu c’est ma faute. « Marie toé s’tie ! » « Tu va pas passer ta vie de même ». Le veau s’en tiens à l’ordinaire c’est gris c’est frais. La vie donne une leçon au grand veau beaucoup d’ennuis pas de boulot. « T’est un sale » « T’est un chien sale » « Sois sage ». L’autre et son jeu de devinette ça me fatigue. Le veau est maigre dans sa substance créatrice en fait c’est un vieux veau. L’autre m’anéantis l’hiver est finis. Je te demande miséricorde Dieu. Tu ris encore de mes bondieuseries. Semble que c’est mal pour l’autre de retontir à l’a pital là où Montréal est plus morte que morte. Là où se défait le moral. Montréal-morte verdie c’est la résurrection. « Ralentis personne ne te pourchasse » Aujourd’hui la ville est toute lumière et a des pointes de vert. La nuit arrive de plus en plus tard. J’essais de croire en Dieu dans Montréal-forte aux cent clochers. Je sais tes souvenirs de l’enfer mais pleure pas pleure pas pour ça Bernie pleure pas l’été est là ce seras plus doux à ton cœur à ton âme Bernie. Je suis un veau veuf qui fait des vœux à vif sur la vie. Montréal est maintenant forte avec les feuilles avec l’herbe et l’air si doux. Montréal-forte va gueuler tout l’été. Les provinciales en goguette les banlieusardes en tripette.



L’autre l’a pital y’a pas d’autre endroit c’est là qu’ils soignent les malades comme les mental. Je te demande Dieu je te demande. Tu ris encore quand je m’adresse à Dieu. Je sais pas écrire humblement, mes mots ça vaux pas la typographie. C’est finis pour l’autre dans Montréal-forte elle l’a fait rendre les armes l’a fait accepter tout en demandant à Dieu de l’enlever. Je passe de l’odeur d’urine à l’odeur d’orange. C’est vraiment le printemps les feuilles apparaissent sur les bouleaux. Je suis un mécréant qui demande à Dieu de le bénir. Dieu faut pas le trouver faut le rechercher. Fête des patriotes. J’ai des envies de virées loin de Montréal-forte. L’autre reviens toujours vers moi. Montréal-forte m’a fait m’agenouiller pour demander pitié. Mes erreurs ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui un pauvre bougre un pauvre veau en orphelinage de sens. Ai dit à l’autre que le monde changerais pas aujourd’hui, une trahison envers moi, moi qui veux toujours plus beau plus grand à regarder Montréal-forte. Le grand veau est seul dans Montréal-forte. L’autre m’est revenus avec le qualificatif d’ortho faut croire que l’orthopédagogie me suit. Montréal-forte m’auras plus. Hey what the fuck are you doing. I am not as dumb as you believe. Je suis un crotté j’ai fait pleurer mon père. Montréal-forte est habitée par toute la détresse du monde. Lentement l’autre s’endors perd conscience et mange des compromis. Montréal-forte surveille je suis patient, intolérant, aimable et haissable. Dieu aide moi, aide moi. Tu ris encore tu ris toujours de la foi, du dernier recours du pauvre. Je suis ce qui reste de l’autre celui qui croyais à l’amour au partage à la parole. Dehors il pleut la nuit s’en viens les plantes verdissent dans le ciment craquelé par les racines. Montréal-forte se recueille. Sometime I am so tired of all this english speaking, this american way of speaking, can’t get half and half. I’m schizoid. Y’a des pissenlits des enfants jouent dans le parc. Avec Dieu je survis. Tu voé bein que ça pas d’allure. Je sais je suis pas sincère mais c’est toi le Père. C’est post-moderne absurde et irréel ma façon de décortiquer l’autre. J’ai fait le silence la machine s’est tue dehors c’est vert comme ça se peux pu. Montréal-forte m’arrache des mots. Je remercie Dieu pour le beau temps rue Ontario c’est bleu le resto ferme je me la boucle et perd l’haleine. Notre Père que Votre volonté soit faite.

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